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vendredi 7 avril 2023

SÉRIGNAN (fin).

Père-Lachaise_-_Division_82_-_Affre_08 Auteur Pierre-Yves Beaudouin  Wikimedia Commons  CC BY-SA 4.0

Parmi les personnalités nées à Sérignan, Lucyle Panis (1887-1966), chanteuse lyrique de renommée internationale, connue notamment pour son interprétation de « Frou-frou ». Ce n’est pas sans rapport avec Auguste Affre (1858-1931), né Agustarello Affre, à Saint-Chinian, et qui, plutôt que menuisier est devenu ténor après avoir été repéré par Marcelin Coural, maire de Narbonne. Il a eu chanté, au débotté, sur une table du café Billès à Fleury !  

Serignan_promenade Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0 International license. Auteur Fagairolles 34


  À Sérignan si le clocher de la collégiale se voit de loin, le collège, lui, d’abord en périphérie, sur le piémont des molasses du Crès, a bien été rattrapé par les constructions. Me voici bien obligé d’en dire un mot puisque j’y ai travaillé six ans dans une bonne ambiance, des enfants pas stressants, venus aussi de Lespignan et de Vendres, une bonne flopée de collègues amicaux, une administration proche, solidaire (1)... Enseigner représentait encore un métier paisible et enviable de ce point de vue... Un mot, donc ce sera pour les voyages et échanges culturels avec, l’Allemagne (Bad Dürkheim), l’Espagne (Cullera) et la République Tchèque (Ostrava) qui nous est arrivée à l’improviste suite à un désistement de dernière minute de la part d’un collège des Bouches-du-Rhône... La mairie de Valras (2) (mais je ne suis pas sûr de l'organisateur) leur a même organisé une brasucade de moules sur la tôle, arrosées ensuite d’un vin blanc mariné aux herbes... C’était hier, cela semble si loin à voir nos rangs, tant chez les profs qu’au secrétariat, déjà éclaircis. Trente ans déjà...

En conclusion, une chose à éclaircir suite à une indication de wikipédia : «... Les patanes à la santangiolèse (ou patates à la mode de Saint Ange) sont une spécialité des Sérignanais originaires de Cetraro... ». Des migrants venus d’Italie se sont installés dans le Midi, depuis la Provence jusqu’en Languedoc, sans parler de tous ceux, en Lorraine, dans le Nord ou à Paris, embauchés dans les mines de charbon, de fer, sinon dans la maçonnerie comme, dans la banlieue de Paris, le père de François Cavanna (1923-2014, « Les Ritals » 1978).

Des sources se contredisent, l’une précisant que Sérignan est jumelée avec Cetraro, les autres dont celle de la mairie ne disant rien à ce sujet. Pourtant sur un réseau dit social, tout un flux de sympathie est allé à une mamé de plus de 87 ans (août 2022), ouverte, qui dit bonjour à tout le monde, toujours en italien... partage sa bonne humeur et danse lors des événements locaux. Elle habite, comme il est dit « sur les hauteurs », en fait au niveau du collège, il est vrai dix mètres plus haut qu’au fond de la plaine... Elle s’appelle Yolande ; certains commentaires souhaitent un prompt rétablissement à sa sœur Maria... Alors Yolande Iolanda (comme Dalida) aurait plus de facilité en italien parce que venue, petite encore, avant 1940, avec ses parents ? Ils auraient été un certain nombre du même coin, de Cetraro, cette petite ville de Calabre, « en haut du coup de pied de la botte italienne » ? Quels sont les noms venant de là-bas ? Pourquoi sont-ils partis ? Quels autres métiers sont-ils venus exercer ? La pêche ? La vigne ?

Après avoir lancé, au fil de bien d'articles, des pistes de compréhension sur l’immigration espagnole, toujours depuis notre Sud languedocien, celle, venue d’Italie, interpelle... un pays présentant peut-être plus de proximité avec la France, pas toujours pour de bonnes raisons, la meilleure étant pourtant la langue.  

(1) Une situation qui a évolué au point de s’inverser à la fin des années 2000, quand les chefs d’établissement plutôt que de faire remonter les doléances n’ ont relayé, au contraire, que les directives venues d’en haut, le fonctionnaire devant par définition obéir pour que le système fonctionne (entendu dans la bouche d’un principal). Et tout le monde connaît la lâcheté impuissante de la hiérarchie quand il s’agit de défendre un prof. Il s’appelait Samuel Paty (1973-2020). On se demande même si l’argent alloué pour défendre sa laïcité ne va pas dans la poche de certains autour de Schiappa la ministre, celle qui allume un contre-feu sur Play-Boy (avril 2023).      

 (2) À Valras, la seiche en sauce (oignons, pommes-de-terre, olives noires, concentré de tomates, épices, ail) se prépare traditionnellement dans une «pignate», une cocotte en fonte (en Italie, la pignatta est une cassole ou cassolette en terre cuite)... si la matière dénote un mieux-vivre, au moins le nom est resté.   

jeudi 12 janvier 2017

NIVEAU & PERFORMANCES REMARQUABLES pour les collégiens de MAYOTTE !..

RENTRÉE COLLÈGE après trois jours "volés" aux élèves pour reprendre l'expression de nos vertueux crétins du vice-rectorat... 

PAS DE LIVRES pour les élèves au collège de Sada !!!! Peut-être ont-ils envoyé les vieux manuels à Madagascar ?

LES LIVRES qui devaient être là fin août SONT-ILS ENFIN ARRIVÉS au collège de Dembéni ???

Ne laissez surtout pas le soin de donner cette info au Ribouldingue de Kwezi qui se pâme quand Constance Cynique, la vice-recteur, parle si bien du merdier dans lequel elle enfonce Mayotte !!!
Bonne année 2017 Kwezi... quant à Mayotte... 

CE MATIN, UN REPRÉSENTANT SYNDICAL EST REÇU à KWEZI :  

D'après lui, la crise n'a pas été anticipée par le vice-rectorat qui ne réagit que le 5 janvier, après les fêtes... (et les suppléments de primes qui tombent NDLR) ! 
MAIS C'EST QUAND QU'ILS TRAVAILLENT CES GENS-Là complètement coupés des enseignants et cyniquement carriéristes par rapport aux terribles carences éducatives subies par Mayotte ? (NDLR)
MAIS C'EST QUAND QU'ILS RÉFLÉCHISSENT CES GENS-Là par exemple pour trouver une solution alors que dans le Sud, l'eau est coupée un jour sur trois et qu'il faut attendre 48h avant que cette eau courante ne devienne potable ? 

Le représentant syndical parle des oukases de l'administration... quand les apparatchiks voudraient imposer un rattrapage des cours "volés" aux élèves ! 
L'époque du gouverneur à Mayotte ne semble pas révolue pour les "petits blancs" du vice-rectorat !

Ce même représentant dit que les autorités voudraient que son syndicat du secondaire se désolidarise de celui du primaire toujours en grève parce que RIVO est méchant ! Gentil État, si radin au niveau des 0,7 % que coûte Mayotte, et qui ne veut pas reconnaître une ancienneté des services si importante pour ceux qui prennent ou prendront la retraite !  

Si en métropole le niveau des élèves est en capilotade surtout depuis que des groupuscules sont encouragés à vibrionner plus librement que par le passé (opportunisme de Mittérand / idéologie aussi hypocrite que subversive vidée petit à petit depuis 1981 de ses valeurs de gauche, ce qui a finalement abouti à l'expression d'un libéralisme pur et dur NDLR), c'est catastrophique à Mayotte. 
Bien entendu, les nomenklaturistes de l’État et en particulier de l’Éducation Nationale préfèrent imputer le fiasco aux indigènes (font trop de gosses... parlent pas français... devraient contrôler leur accent... devraient contrôler les dépenses...etc.) qu'endosser une quelconque responsabilité dans les forfaitures continuelles de l’État (inégalité républicaine... argent public dilapidé par 80% de constructions hors normes, plombées de malfaçons... constructions restituées parce que bâties chez des privés... réforme des rythmes imposée d'autorité... solidarité gouvernementale les rendant muets sur les problèmes d'immigration clandestine parce que 60% sinon plus, du budget, comme dans la santé et le reste est à inscrire dans la colonne "coopération avec les Comores"... etc.)  

Kwézi-FM qui a répercuté l'info peut faire mieux en ne la déformant pas, en manifestant une élémentaire prudence indispensable puisqu'on ne peut pas tout savoir sur la gratuité des livres : 


http://eduscol.education.fr/cid48578/principe-de-gratuite.html

"... Le principe de gratuité concerne toute la durée de la scolarité, depuis l'entrée en maternelle jusqu'aux classes de lycée post-baccalauréat..."

"...Au collège, les manuels scolaires sont acquis sur crédit D’État et sont prêtés aux élèves au titre de l'aide aux familles..."
Sur 30 ans en métropole, à la Réunion, à Mayotte, j'ai souvent encadré la distribution GRATUITE des manuels scolaires en début d'année (un dédommagement étant prévu au moment de la restitution, en cas de détérioration... un manuel doit durer 5 ans en moyenne).


jeudi 15 septembre 2016

CHEMINS D’ÉCOLES, CHEMINS D’HONNEUR... / Mayotte, France en Danger


Une des émissions d’Arte. J’y vois les enfants du monde exposés à bien des dangers : les tempêtes de neige, les ours et les loups en Mongolie, des sentiers vertigineux sur 1950 mètres de grimpette au Mexique, «... crocodiles, rongeurs géants et serpents aux aguets... » en Papouasie, soleil de plomb et tempêtes de sable, sans ombre ni eau dans le désert du Danakil, « moult dangers » dont une pirogue qui prend l’eau dans la forêt vierge du Nicaragua !
Il en a de la chance, mon gamin à Mayotte !

De la chance, son sac rempli de cahiers et de matériel qui n’a pas encore servi... heureusement pour ses vertèbres que le collège ne distribue pas de livres ! (peut-être en raison du niveau qui a tant monté ! dixit Lacouture, bras droit de la vice-recteur).

De la chance, son nouvel emploi du temps avec seulement 30 minutes de plus que les 6 heures quotidiennes prévues par la loi... Son cousin doit avoir trois jours de dépassements, lui !

De la chance avec une heure seulement de « pause méridienne », contrairement à ces enfants et makoko (les mamis de garde) sur les genoux à cause de la réforme des rythmes du primaire (ils n’avaient qu’à entrer en résistance comme notre commune de Sada!). Et puis, une heure, c’est largement suffisant pour prendre la collation sur le pouce... ou plutôt sous le préau... comme nous le souffla à l’époque le député mabawa qui picole !

De la chance avec la journée du sport même si les parents n’ont pas été avertis que l’enfant, du coup, en sandales et sans casquette, allait rester en plein soleil un temps certain et qui plus est, qu‘il serait "rendu à la vie civile" avec un quart d’heure de retard ! (25 minutes pour la dernière classe !)

De la chance alors que le prof menace parce que le grand format ce n’est pas du 21 x 29,7... encore un qui ne sait pas que Mayotte a bénéficié en 2014 de l'opération caritative « Un cahier, un crayon », au même titre que... le Mali, le Sénégal ou la Guinée...
http://dedieujeanfrancois.blogspot.com/2014/10/mayotte-en-danger-quand-la-solidarite.html

Mais tout va mieux, à les entendre, quand ils ne disent pas qu’il faut laisser le temps aux élus ou carrément le temps au temps alors que les médias annoncent qu’un élève mahorais ne coûte que la moitié de ce qui est versé pour lui en métropole (4000 et non 8000 euros)... et pourquoi pas 1200 € puisque 70 %  représentent la rançon qui nous est extorquée au profit des étrangers ? Honte à eux !

De la chance, à en péter de fierté aussi de savoir que Constance Cynique, la vice-recteur est partie se faire épingler la légion d’honneur à Paris.  «... Et à ce titre Denis Lacouture secrétaire général d vice-rectorat, indique "elle est à Paris pour se battre pour Mayotte, pour les enfants de ce territoire. " » http://www.linfokwezi.fr/elle-recoit-la-legion-dhonneur/
Sa meilleure, à ce beau parleur, à propos de la réforme des rythmes (peut-être pas à la lettre car notes prises sur le vif) :
« Moi j’étais pas là quand c’est démarré. C’était déjà en place. La journée est restructurée. Les résultats nous donneront raison... »
Lacouture, tes litanies sont cousues de fil blanc. Chante donc, « grand blanc » (de passage à la radio, il n’était pas en tenue "petit blanc"), épinglé également par le passé, parce qu’ils se l’accrochent entre eux, le hochet, et réciproquement... je te tiens, tu me tiens... (« ... c’est avec des hochets que l’on mène les hommes » Napoléon / fin avril début mai 1802) !

Ils ne parlent que de la loi qui s’impose alors qu’ils la détournent quand ils n’en tiennent pas compte ! Et il serait excessif de les traiter d’ennemis du peuple, de les accuser de non-assistance à population en danger alors qu’ils sont coupables de violences volontaires aggravant la situation de Mayotte ! Quant à savoir si c'est ou non volontaire, l'avenir le dira sûrement... et Lacouture, doublement promu (carrière et légion d’horreur) préférera ne pas avoir à exprimer qu’il n’était plus là et que c’était déjà en place...
Mayotte reste un cul-de-sac, ses chemins d’écoles mènent à l’impasse parce que les "organes" de l’État trahissent les principes républicains ici comme en métropole... « les résultats nous donneront raison » monsieur le haut fonctionnaire ! 


photo flickr.com / légion d'honneur / auteur Christopher Dombres.   

mardi 13 septembre 2016

LE PRINTEMPS DE MAYOTTE ? / Mayotte, France en Danger


D’autant plus flétrie par une surpopulation imputable aux errements ineptes des humains, à commencer par des dirigeants loin de donner l’exemple, l’île, malgré tout, veut survivre. Pas rancunière, ouvrant les bras, Mayotte semble dire qu’il ne lui faudrait pas grand chose pour poursuivre et s’épanouir. Martyrisée par les hommes mais pas abandonnée des dieux !
 
Début septembre encore, la saison sèche semblait resserrer son emprise : sécheresse, poussière et moins de vingt degrés la nuit. Et voilà que tout paraît changé à peine une semaine plus tard. Il a suffi de quelques gouttes sur quelques jours. La verdure aussitôt s’est faite tendre. Les fromagers ont osé sortir leurs premières folioles. On dirait même que les bouquets de bambous ont grandi. Restons lucides sans quoi c’est prendre ses désirs pour des réalités ! Sauf si ce sont des témoins autorisés qui le disent.
 

Les petits hiboux au petit matin, ce doit être leur saison. Mais ces vocalises assumées qui rappellent nos rossignols, autres verdiers ou chardonnerets, ne marquent-elles pas le printemps des Tropiques ? Quel oiseau ose ainsi... Incroyable, c’est le petit souimanga (1), le colibri de quelques grammes ! Quel bel organe ! A peine un peu plus grand, le zostérops a mis ses lunettes pour mieux piquer les insectes minuscules sur les rameaux de tsuzi ou d’ambatri ou ambrevades, les pois d’Angole si vous préférez... Les bulbuls, plus discrets se montrent en couple cependant. Un corbeau-pie plane en tournant et, plus rare, un courol mâle bat des ailes et se laisse porter tour à tour. Hier, dans les hauts, c’est l’épervier plutôt familier d’habitude qui faisait mine de se cacher derrière une branche. 


Qu’ils soient loués tous nos oiseaux qui essaient de répéter les cycles propres à chaque espèce ! Qu’elle soient louées ces pluies, même plus symboliques que vraies ! Cette année, la salade verte, les tomates trouvent à s’acheter, ces dernières au prix incroyable d’un euro le kilo et, en bas d’Ongojou, elles ont du goût, en plus ! Et comment croire qu’il puisse déjà y avoir des avocats, pas des cailloux, de bons fruits, qui mûrissent sans pourrir ! Les manguiers aussi portent autant de fleurs que de promesses, les régimes de bananes se multiplient et les arbres à pain de loin nous font signe...
Même si tous les dangers qui minent Mayotte restent latents, une tranquillité relative vient mettre au second plan l’inquiétude habituelle, le stress dû aux mauvaises nouvelles, un quotidien auquel on ne peut s’habituer...   
Ce n’était pas une bonne idée d’écouter les infos ce matin, mais est-ce plus futé de faire l’autruche ou de faire comme si. Le port, bradé au privé, est menacé de blocage. Aïe le lait de coco de Thaïlande et le cordon ombilical qui engraisse le business ! Les grèves se multiplient ! Le préfet en personne est revenu arpenter les stands du tourisme, en jean, avec sa compagne, pour signifier que l’île est aussi sûre que tranquille ! « Gouverner, c’est faire croire ! » Machiavel... Un missi dominici vient annoncer que sa patronne du vice-rectorat reçoit une légion d’honneur gagnée « en se battant pour les enfants de ce territoire », sic. Hic, je m’en étouffe pour l’élève de Mayotte qui ne reçoit que la moitié de ce qui est dépensé pour le petit métro (4000 euros) ! Mais la nouvelle ministre de l’Outre-mer arrive à la fin du mois, avec des « biscuits » nous dit la radio... Chante toujours, j’en ai déjà le miel dans la gorge !
Plus mon petit souimanga que le gros coucou qui vient depuis Paris pondre son œuf dans son nid...

(1) Faute de cliché disponible, en photo, le souimanga royal de l’Afrique des Grands Lacs. A première vue, il semblerait que seul le plastron rouge soit moins marqué chez le nôtre.    

Photos autorisées commons wikimedia :
1. zostérops, oiseau-lunettes, auteur Cécile Pheulpin. 
2. souimanga royal en.wikipedia. 
3. épervier de Francès jfdedieu.

dimanche 21 août 2016

LANGUES FOURCHUES ET VENIMEUSES ! / Mayotte, France en danger !

http://www.education.gouv.fr/cid206/les-langues-vivantes-etrangeres.html#%C3%80_l%27%C3%A9cole
http://www.education.gouv.fr/cid206/les-langues-vivantes-etrangeres.html#Au_coll%C3%A8ge

Si l’apprentissage de la LV étudiée à l’école se poursuit en sixième, pourquoi demander aux familles de choisir ladite langue vivante puisque ceux qui choisissent espagnol feront de l’anglais de toute façon !
Cet apprentissage devrait représenter 1,5 heure par semaine... Mais le sandwich de la pôôse méridienne sous le préau passe avant !

Sur la carte « école » des sites gouvernementaux :
Mayotte n’apparaît pas... les Comoriens ne sont pas les seuls à prétendre qu’elle ne serait pas française !
Ainsi, les 3800 écoles, soit 1000 de plus qu’aujourd’hui qui proposent l’allemand laissent-elles les Mahorais aussi rêveurs que désabusés ! 

Sur la carte « collège » concernant toujours « l’effort exceptionnel en faveur de l’apprentissage de l’allemand », Mayotte reste fantomatique...  il faut dire qu’avec les trois ZÉROS de la Martinique et de la Guyane, nos nomenklaturistes du crétinisme infus n’ont pas voulu en rajouter !

Puisqu’on parle des langues, alors que ceux qu’on voudrait enfumer réalisent à quel point les jeunes générations pratiquent le français à Mayotte, si en métropole un autoritarisme qui se voudrait social muselle les langues régionales, dans l’île, les sinistres crétins font mine de promouvoir les langues maternelles (shimaoré et le kibushi), vieux voeu qui en restera longtemps au stade de la logorrhée mensongère !.. "parolé, parolé, parolé..."
Par contre, pour promouvoir à fond une réforme des rythmes aussi inutile qu’inadaptée (1), ils n’ont pas hésité à battre la campagne, à appâter les maires alors que les dotations aux communes fondent comme goudron au soleil. Ces hauts-fonctionnaires là rappellent furieusement le régime de Vichy. Nos carriéristes opportunistes se mueront-ils en résistants de la dernière heure pour sauver le pays ?  

(1) Pourquoi enterre-t-on encore l’évaluation de la réforme promise par le gouvernement ?

lundi 18 juillet 2016

NOS CLASSES AVANT / Hommage à « Monsieur Puel ».

QUAND LE POÈTE RATTRAPE LE PROFESSEUR. 



Comme on cherche dix fois au même endroit tant on s’en veut de ne pas avoir mis de de côté ce qu’on ne retrouve plus, je l’ai longtemps cherché. En vain. Ne restaient plus que les regrets et ce chagrin de ce qui est perdu presque définitivement. Ainsi vont les clics sur le Net quand ce qui peut en sortir ne répond pas au caprice, au désœuvrement sinon à une pique de curiosité sans suite.
L’approche de l’été me reprochait en particulier la perte de ce témoignage sur cette ambiance d’antan pour nos Méridionaux qui allaient à la mer d’avant les touristes parce que le hasard avait mis la grande Bleue devant leur porte.

Au bout de l’Aude, nous gardons bien sûr, présents dans nos pensées le camping sauvage des années 60, la baraque sur le sable de 1934, le refus de tante Adeline qui, de peur de gâcher son souvenir, ne voulait plus revoir ce qu’était devenu le Saint-Pierre de ses vingt ans. On rappelle même combien les chevaux aimaient le bain.
Il n’empêche, ce qu’en dit Maurice Puel vient non seulement conforter la mémoire mais l’enrichir de l’ambiance des années 1900, de la pruderie des mœurs, des divers attelages, pedibus, avec l’âne, le mulet, le cheval suivant qu’on était « pauvre ou cossu » ou entre les deux. Et le tableau dépeint par le poète est bien celui de chez nous, dépassant, sur le pourtour du Golfe, les 20 kilomètres qui voient nos trois fleuves (1) embrasser la mer.
Mais laissons la nostalgie sépia. Nous évoquions des clics anodins pour ne pas trop dire, en négatif, ceux qui, sur l’écran, pèsent lourd, si l’actualité amène à chercher un proche après un attentat ou une catastrophe. S’il n’est heureusement pas porteur de gravité et de malheur, le mien, néanmoins, dépasse la légèreté apparente liée à la quête esthétique d’une plage du temps de mes arrière-grands-parents.

Le poète, en effet, était mon professeur de français-latin en quatrième. J’ai même pris des cours chez lui, rue Voltaire, ne me demandez pas de quoi d’ailleurs. Sans perdre l’idée de Balzac « ... Nous ne pardonnons pas plus à un sentiment de s'être montré tout entier... » (v. Oc, Oc, NougarOC), je peux néanmoins avouer que les vers du poète (2), un demi-siècle après, me firent l’effet d’un trésor recouvré. Je crois bien m’être écrié sinon avoir pensé très fort « J’ai retrouvé mon professeur ! ». C’est que ses vers venaient conforter une grande humanité que les us de l’époque s’acharnaient à taire, à réprimer même. Le travail, la discipline ne s’accompagnaient que de sévérité, de dureté aussi, les sentiments, les émotions, la distraction étant, eux, trop facilement assimilés à la mollesse sinon la paresse et quoi qu’il en soit à une déficience coupable.
Moi, j’étais dans ma bulle, pour me protéger de la concurrence, rude, peu charitable, entre bons élèves. J’étais donc à côté, décalé, déphasé et monsieur Puel, pourtant tenu d’appliquer la grille d’évaluation étrécie de l’époque, ne m’avait pas accablé, lui, commentant seulement à mon père : « L’èimé ven pas avant l’age... » (L’entendement, le discernement ne viennent pas avant l’âge). 

Je n’ai compris que trop longtemps après. La voix douce, le phrasé du parler, le regard bienveillant, un certain sourire : autant de signes d’une clémente affection loin de la rigide inhumanité de rigueur chez des adultes aussi procureurs que censeurs. Ce doit être ça car que vaudrait mon intuition si elle n’était pas fondée ?
Maurice le poète m’a fait reconsidérer Monsieur Puel, le professeur de français-latin, au point de dire désormais « mon professeur ». Et ce qu’il a su être ne peut que libérer la tendresse qu’il inspire.

Avec le titre de son recueil, "Bourgeons précoces, fruits tardifs", veut-il nous dire que la poésie, il l’aime depuis toujours même s’il a tant attendu avant de se laisser séduire définitivement ? Sa fille Michèle (2) qui en fait un portrait profond mais tout en pudeur, confirme cette  facette attachante et détachée du poète :
   
« ... Je préfère aux lauriers cueillis dans les concours
Rester le troubadour de mon petit village », 
vers ultimes du sonnet « Modeste ambition ». 

(1) Hérault, Orb, Aude
(2)  grâce à sa fille, Michèle Puel Benoît, dite "Granette" et nichant, cela ne s’invente pas, à Saint-Maurice-Navacelles et qui honore si joliment la mémoire de son père. http://www.contes-recits-sornettes.com/pere.htm