Affichage des articles dont le libellé est Madagascar. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Madagascar. Afficher tous les articles

lundi 1 janvier 2024

MWAKA TSARA 2024 !

 ... Et en kibushi (1), la langue venue d'une bordure Ouest plutôt centrale et surtout nord-ouest de Madagascar... 


Depuis les abords de Mangajou (qui parle shimaore), une vue des quartiers au couchant de Chiconi, (village comptant le plus de locuteurs en kibushi / 2016) de l'autre côté de la baie de même nom, dominés par Bungu Be, littéralement " la montagne grande ". 

(1) le kibushi-kimaore, langue malgache de Mayotte (venue de Bornéo-Kalimantan), parlée seulement ici (elle nous fait bien rigoler, la " gauchoclique onuphile "... [quand ça l'arrange], à prétendre que tout est unité dans l'entité globale géographique de l'archipel des Comores ! Pardon, à une nuance près puisque la langue est parlée dans l'ex République Islamique par les Comoriens qui s'y sont réfugiés suite aux massacres subis à Mahajanga en décembre 1976). 

Bon Nouvel An 2024 ! Mwaka tsara 2024 ! 

dimanche 29 janvier 2023

Année de mangues, année de vent...

Année de mangues, année de vent, dit-on sur l'île de Mayotte. 

Ce mois de janvier semblerait confirmer. 

Si Ashley (tempête au stade le plus haut) et Balita ont inauguré une saison cyclonique 2022-2023 en avance (sept-oct 2022), bien que loin des terres, dans l'immensité marine de l'Océan Indien central, Cheneso vient marquer la période. Pourtant c'est Darian qui a été suivi en décembre, un cyclone très intense avec des vents de 220 à 315 km/h, un œil d'une trentaine de kilomètres, passant, pour sa surveillance, de la zone australienne à celle de La Réunion. Dans ce cas-là, le nom est gardé : il ne faut pas s'étonner si l'ordre alphabétique en est inversé avec Cheneso, le système qui nous concerne à présent, serait-ce de loin. 




Dans la nuit du 17 au 18 janvier la zone perturbée s'est muée en dépression, devant, qui plus est, rejoindre une autre dépression issue de la zone suspecte 90S (effet Fujiwara pour les spécialistes... ce n'est pas moi qui le dis !). A 22 h, atteignant le stade de TTM (Tempête tropicale Modérée), elle prenait le nom de Cheneso. 

Le 19 janvier, au stade de FTT (Forte Tempête Tropicale) elle touchait terre à hauteur de Sambava, au nord-est de Madagascar, toute une région qui en temps de paix météorologique, évoque la vanille, le café, la noix de coco. 

Jusqu'au 21-22 janvier, soit trois jours à déverser des trombes d'eau, après un crochet de 12 heures en mer suivi d'un autre sur terre d'une vingtaine d'heures (il est étonnant de constater que quelle que soit la puissance en mer, dès qu'un tel phénomène débarque, il n'est plus classé que dépression sur terre, serait-il une tempête, un ouragan !), Cheneso a fait des ronds dans l'eau, trois boucles, à 150 km environ de la côte. Boulimique au point de redevenir cyclone, il s'est dégonflé après avoir épuisé, en 2 jours et demi, la chaleur du Canal de Mozambique en surface. (du 24janvier 4h au 26 16 h).   

Au matin du 27, les pertes humaines se chiffrent à 16 décès,19 disparus, jusqu'à 55.000 personnes sinistrées,15.000 déplacées, les cases détruites, six ponts coupés et plus de 5.000 élèves sans école désormais. Et ce bilan n'est malheureusement pas définitif.  

Source BILAN CHENESO - Seize personnes périssent durant les intempéries (lexpress.mg) 

https://www.cycloneoi.com/archives-blog/cyclone/cheneso-le-meurtrier.html

D'après les prévisions, le système devrait s'évacuer vers le sud. Dans la nuit de vendredi à samedi, certainement redevenu cyclone, il devrait passer à une centaine de kilomètres d'Europa, une des Îles Éparses françaises : les scientifiques doivent anticiper le passage de Cheneso. Quant aux tortues vertes, aux moustiques adaptés à l'eau salée, aux nombreux requins, aux rats et aux chèvres introduits... ? Samedi, Cheneso subira enfin le sort de tous les cyclones de la zone, à savoir une trajectoire liée à la force de Coriolis, vers le sud puis sud-est avant d'être avalé par les latitudes inhospitalières du Grand Sud. 

Concomitamment, sans que ce soit lié à Cheneso mais parce que c'est la saison des pluies (inversion de la mousson), il est tombé plus de 400 millimètres sur l'Est de La Réunion, soit, en 12 heures les deux tiers de ce qui tombe à Fleury... dans l'année ! 



Et ici, à Mayotte, au nombre de crabes de terre voulant se réfugier dedans (à la Réunion, les musaraignes et couleuvres...), une chute de la pression était attendue. le vent a soufflé fort, les grains se sont accompagnés de rafales, les cocotiers se sont retouvés le plumet tout ébouriffé, les palmes des bananiers en lanières, dépenaillées. 

Année de mangues, année de vent, cela semble se vérifier sauf que le vent fait tomber les mangues encore vertes... il va falloir prévoir les bocaux pour la confiture... 



PS : 29 janvier 2023 / Cheneso est à 250 km au sud de Madagascar / beau temps revenu sur Mayotte. 

Sources principales : Cycloneoi, météo France La Réunion Cyclone.  



mercredi 11 décembre 2019

mardi 10 décembre 2019

BELNA A SOALALA / Cyclone sur le Canal de Mozambique

http://www.rfi.fr/afrique/20191209-madagascar-cyclone-belna-degats-soalala

"Soalala est complètement détruite parce qu’il y avait des vents violents, des pluies abondantes. En conséquence, la digue de protection de la mer s’est effondrée d’abord. Il y avait des inondations en ville et avec les vents, des toits se sont envolés et donc des gens sont sans abri."
 Colonel Eleck Olivier Andriakaja



lundi 9 décembre 2019

LE CYCLONE PARTI, C'EST MAINTENANT QUE ÇA TOMBE ! / Mayotte en saison des pluies

Impressionnantes les images de Belna le cyclone. On attend des nouvelles de la région de Majunga à Madagascar.




A Mayotte, ce ne sont plus des bandes spiralées qui courent vers le centre dépressionnaire mais carrément un couvert de nuages avec du vent et à présent des pluies intéressantes pour une île surpeuplée qui allait manquer d'eau. 











9 décembre 2019 BELNA le CYCLONE s'en va / Un préfet anticyclonique...

Hier en fin d'après-midi, n'en déplaise aux amateurs de sensations fortes, dussions-nous le comprendre concernant les enfants, inconscients du danger et du malheur toujours tangents et qui ne savent pas encore apprécier le cours de la vie tant qu'il veut bien rester paisible, hier donc, Belna faisait oublier ses menaces pour offrir un bel arc-en-ciel. 

Dimanche 8 décembre, fin d'après-midi.

 Dimanche 8 décembre, fin d'après-midi.

Le Préfet de Mayotte était le principal intervenant du journal du soir, exceptionnel un dimanche à cause des circonstances. Dans le climat global de suspicion, de défiance, n'accordant plus aucun crédit aux castes politiques et de hauts fonctionnaires, alors qu'on zappe les propos aussi asociaux qu’inappropriés d'un "antéprésident", prêter attention à un "grand commis de l’État" relève de l'extraordinaire ! En effet, quand, en règle générale, la langue de bois, l'esprit de clan, le "ne pas faire de vague", la crainte d'être mis au placard sinon rétrogradé, régissent la communication formatée et insincère de nos dirigeants, il est sensationnel de relever en premier lieu l'empathie du préfet. Malgré, de sa part, la prudence de mise, c'est son côté chaleureux qui passe... le représentant du gouvernement semble dévoiler son intelligence de cœur. Très critique et suspicieux presque par principe car depuis trop longtemps, cela faisait des lustres que je n'avais accordé ne serait-ce qu'une once de crédit à des dirigeants devenus arrogants et patibulaires.
Je devais ce préalable à l'homme d’État qui, et ce n'est pas coutume, s'est soucié longtemps à l'avance de la menace météorologique. Conscient des dangers avérés pouvant toucher l'habitat précaire pour ne pas dire les bidonvilles, Jean-François Colombet a anticipé la mise en sécurité des populations exposées, faisant notamment venir de l'extérieur, pompiers et sécurité civile. S'il a parlé de 100.000 "Mahorais" à mettre à l'abri, ce sont quand même 15.000 personnes qui ont été secourues.

Hier, au journal de 19 h :

"La houle qui nous était annoncée de près de 6 ou 7 mètres a été plus modeste.../... Nous nous sommes concentrés sur les bangas (baraques de tôle, encore un euphémisme bien venu NDLR) sur les pentes très fortes, dans le lit des ravines.../... Le cyclone s'écarterait de Mayotte. Serons-nous épargné par Belna, c'est toute la question. Il faut rester vigilants. Des rafales à 200 km/h se trouvent actuellement à 40 kilomètres seulement des côtes de Mayotte..."

Préfet de Mayotte.

Hier soir, sans l'électronique moderne, personne n'aurait pu se douter de la proximité d'un cyclone. Pas un souffle de vent. Si la chouette effraie ne s'est pas mise en chasse, les oiseaux diurnes étaient bien présents. Un crabe terrestre a voulu s'inviter mais ils font ça dès que trop de pluie menace.

L'alerte rouge a été levée à 23 heures... les actifs n'auront pas été empêchés, les boulangers ont pu pétrir mais les écoliers ont droit à un jour de congé supplémentaire.
Ce matin, le ciel reste très sombre, les nuées tendent à rejoindre le centre actif de Belna parti vers le Sud (l'image satellitaire est parlante). Néanmoins plutôt que de conclure en se disant soulagés ou, comme ces bulletins égoïstes et cyniques de Météo Réunion mettant en avant qu'ils ne sont pas concernés, n'enterrons pas Belna qui va certainement causer des dégâts en atterrissant à Madagascar, du côté de Majunga.    






Lundi 9 décembre 2019.

Lundi 9 décembre 2019.

mercredi 2 août 2017

TÉLÉ D’ÉTAT, INFO ORIENTÉE, SÉGRÉGATION CACHÉE... / Mayotte, France en Danger




Les reportages ludiques qui n’ont rien à voir avec l’actualité fleurissent pourtant lors des journaux télévisés : le soporifique des infos à la télé va de pair avec la désinformation toujours plus pesante des médias libéraux. Nous avons droit, en effet à une propagande d’État de plus en plus grossière pour entretenir la léthargie du bon peuple.

Grand messe du 13 heures ce mardi 1er août 2017. Sans parler du revirement gouvernemental à 180 degrés entre libéralisme et communisme pour les chantiers navals à Saint-Nazaire, après la page tourisme dans les Alpes, celle plus lointaine sur les lémuridés de Madagascar.  
Nathanaël de Rincquesen, le présentateur, annonce « ... Les lémuriens, des primates que l’on ne trouve qu’à Madagascar... ». En écho, Marc de Chalvron, le grand reporter de guerre sur le front de la déforestation dans la Grande Île, rappelle «... il en existe 112 espèces qui ne vivent qu’à Madagascar... ». Et d’assaisonner son propos de baroudeur cocardier en mettant en scène la présence de touristes bien français puis celle de ce compatriote qui a su, en quinze ans, replanter des essences d’origine et constituer une réserve de makis non loin d’Antananarivo la capitale.
C’est mimi, les lémuriens... C’est innocent, ces journalistes qui ne sauraient pas préciser qu’une sous-espèce de maki, Eulemur fulvus mayottensis, vit aussi, comme son nom l’indique, dans une île française, non loin, parce que ces animaux sont aussi présents à Anjouan, également dans l’archipel des Comores...

https://fr.wikipedia.org/wiki/Maki_de_Mayotte

De là à penser que le touriste où l’entrepreneur métropolitain à Mada valent mieux, à l’instar du maki, de la déforestation, de la pression anthropique, que les Français à Mayotte... Mais non ! ne dérivons pas vers le procès d’intention, par dépit, rancœur ou susceptibilité ! Et puis ne nous laissons pas aller à parler de fils à papa à la solde du système concernant nos deux journalistes à particules qui ne doivent leur notoriété qu’à leur talent propre...

Arrête avec tes psychoses de mal-aimée !  Mayotte, tu cries trop fort !

dimanche 14 mai 2017

CHRONIQUE D’UN DÉPLACEMENT PRESQUE ORDINAIRE (fin) / Mayotte, La Réunion, Métropole

 



Ça m’a un peu coupé la nostalgie de Mayotte et lors du décollage, c’est tout juste si j’arrive à me dire que nous sommes si peu de chose, qu’une île, une petite terre perdue dans l’océan peut porter la vie, être la vie... notre maison me paraît si fragile mais si rassurante, le jardin, tout ce que ta mère peut rapporter des champs me semble dérisoire et formidable à la fois et entre les bambous, les manguiers, les bananiers, les champs de manioc, les pois d’Angole fleuris de jaune, je te vois, mon fils, partir le cœur léger vers ton collège en haut de Sada. 

 



Tu sais, avant de partir, j’ai tenu à prendre des photos... On dit souvent que la sincérité du cœur n’a pas besoin de ces images et qu’au contraire, leur soutien ne répond qu’à une faiblesse. Et pourtant, si tu savais comme, par exemple, elles aident la mémoire à ne pas dérailler. Je regarde souvent celles, en noir et blanc, du Brésil et soixante ans plus tard, elles m’aident à ne pas tricher avec mes souvenirs, elles confortent aussi ce que les sensations ont de vrai... Alors, j'ai pris aussi le lagon, la barrière de corail, la ligne des monts aux pieds desquels nous abritons l’amour qui nous cimente. 1998, je laissais le sourire aimé de ta mère et la vision de Chissioua Mbouini, l’îlot du sud, dernière terre à défiler dans le soleil couchant, entretient à jamais mon sentiment. 

Mystère du grand océan pourtant sillonné par ces thoniers senneurs du pillage irraisonné. Tu me demandais s’il y avait des orques dans nos parages. Oui, on en voit... sauf que, dans ces eaux chaudes et pauvres, leurs troupes ne font peut-être que passer. 


 
 


Madagascar, terre des hommes. On ne saurait voir un rivage sans émotion. Et cette baie qui pénètre telle une large virgule australe, n’est-elle pas liée à l’élevage des crevettes ? Ensuite ce sont ces rivières ocres des sols qu’elles emportent ; elles serpentent entre des bancs de sable. Madagascar, île rouge des forêts disparues où même les lémuriens, si emblématiques, sont désormais menacés. Côte Est, l’empennage sagittaire d’une flèche imaginaire tendue sur le cordon de Nosy Boraha, l’île Sainte Marie. Plus au nord, l’année a été plus marquée par les cinquante morts du cyclone Enawo que par les traditionnels letchis de l’été austral. 

 

La nuit monte de la surface déjà obscure des eaux. Elle va rattraper les ultimes lueurs rosées plus haut dans le ciel. Et sans l’électronique, serait-il facile de trouver La Réunion ? A dix-mille d’altitude, et avec le Piton des Neiges à plus de trois-mille mètres, l’île est visible dans un rayon de 400 kilomètres environ. Avec une boussole, même les pionniers de l'aviation l'ont trouvée... Trois-quarts d’heure après, les lumières du Port puis la route du littoral où les voitures bouchonnent en attendant la nouvelle voie suspendue au-dessus de l’eau : des lumières clignotent pour signaler les piles pharaoniques des nouveaux aménagements. Après le Barachois de Saint-Denis, ourlé de lumières, atterrissage à Roland Garros. 


L’aéroport : plein et en travaux pour accueillir encore plus de gens. Les périodes creuses semblent ne plus exister que de nom, les congés se prennent à longueur d’année, les avions sont remplis à 70, 80 %. ce soir, deux vols pour Paris et un troisième pour Bangkok...
 
Dire que c’est d’ici, ton île de naissance, que tu as commencé à t’envoler vers la métropole et Mayotte. Tu sais combien j’aime les chansons de Brassens, pourtant il y en a une qui me déplaît, celle des « imbéciles heureux qui sont nés quelque part », imbéciles, d'après lui, car méprisants, chauvins, cocardiers, fiers même de leur crottin... un parti pris trop distordu et subjectif que je récuse... Savoir qu’on est né quelque part nous inscrit dans la course de la planète, dans celle des siens, de sa famille ; c’est aussi important que d'avoir des parents. Et comment, tout à l’heure, avec l’île qui se dessinait sous mes yeux, ne pas te revoir bébé et pour tes cinq premières années dans ce qui fut pour nous un havre de vie ? Mais quelle mouche avait piqué Brassens pour cette chanson ? 

Riz froid salé sucré avec de l’ananas en entrée. Encore du riz avec des morceaux de filets de poulet en sauce. Très bon malgré la redite. De l’edam de l’autre pays du fromage, « skyteam » oblige, (remarque que sur KLM ils servent du cheddar anglais). La bière ? de ce même pays des tulipes parce que la Dodo, quand on décolle de la Réunion, n’a pas la faveur d’Air France. Correct le café, néanmoins, jadis dégueulasse !

Survol de la Somalie, de l’Ethiopie, un écart pour éviter la Libye où l’Occident a semé le chaos. Remontée le long de la botte italienne puis les Alpes, le Léman et cerise sur le gâteau, ce qui ne m’est jamais arrivé, alors que le trop-plein de pavillons, d'immeubles, d'ensembles, de villes qui se touchent défilent sous l'aile, le commandant Jobard (peut-être sans "d" à la fin) a posé le 777 en effleurant la piste sans qu’on ait pu dire quand eut lieu le contact avec le sol. Super !  

Orly Ouest. Un grand escalier à la soviétique tout encombré. Je comprends que les escalators sont à l’arrêt pour ne pas engorger davantage. Des oiseaux se font entendre, je lève la tête vers les poutrelles du plafond, étonné d’entendre des passereaux et pas seulement de simples moineaux. Mais avec les cris de mouettes, je réalise qu’il s’agit d’une bande son qui sort des hauts-parleurs. C’est le contrôle des passeports avec trois guichets ouverts sur sept ; des hôtesses veillent pour faire passer en priorité ceux qui ont une correspondance à prendre sans lambiner. 
 
   

C’est un Bombardier de la filiale Hop qui nous emmène vers Perpignan. Étonnant le bruit des réacteurs, plus celui d’un micro-onde ou d’un moulin à café et pourtant, une heure cinq de vol seulement. J’ai noté un château, un hippodrome, une péniche, une autoroute qui fait des coudes brusques, une rivière aux larges méandres, des serres, le camaïeu de la terre nourricière : quatre tons de vert au moins, ponctués ça et là, d'un champ labouré. Ensuite, plus rien ne sera visible avant l’étang de Canet-en-Roussillon et Rivesaltes le terminus. La mer de nuages parfois dense comme la laine neuve d'un matelas. 
  


Le Sud aussi est sous les nuées venues de la mer. On descend directement sur le tarmac, on attend les bagages avec les accueillants. Ton oncle est là et il ne reste plus qu’à remonter vers l’Aude. 

Je vois que tu es passé chez le coiffeur ! Tonton a fini le boulot d’Eliès... tu as confiance de confier ta tête au cousin qui a à peine douze ans. Joli résultat, ça te va bien !
Pense à ton topo sur "San-Pedro-de-la-Mar".
Gros poutous de ton papa.