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lundi 5 février 2024

MAYOTTE ACCABLÉE (4)

Les trop sûrs d'eux qui attaquent froidement :

Eric F 4 février 13:45
J’ai beau chercher, je ne vois strictement aucun intérêt géopolitique ni économique à cette anomalie que constitue la souveraineté sur une île située à des milliers de kilomètres. Ça nous attire des griefs et inimitiés, ça déstabilise l’archipel, la situation est intrinsèquement intenable et très artificiellement tenue à bout de bas.

On peut comprendre des positions personnelles nostalgiques de l’époque où une partie de la mappemonde était teintée en bleu pour les possessions françaises, époque de la marine à voile et des équipages. Ce n’est plus ’’soutenable’’.

Jean-François Dedieu 4 février 15:00
@Eric F

Ce n’est pas que vous ne voyez pas, c’est que vous ne voulez pas voir. Quant au “soutenable” si vous pensez que ce sont les aumônes pour 0,45 % de la population française qui vont nous sauver de la faillite...

Voyons quelques points d’Histoire. Étranglée par l’Angleterre, perdant Maurice, la France, pratiquement avec la permission du vainqueur va s’emparer de Mayotte en maigre compensation. Laissons la marine à voile pour ma deuxième bordée de canons à savoir une période plus récente, celle des deux blocs : entre le Mozambique marxiste et Madagascar socialiste révolutionnaire bien sûr que les Étasuniens et leurs alliés tiennent à garder un ancrage dans le Canal de Mozambique. Ajoutons-y la route maritime de secours si le Canal de Suez est fermé, ce qui semblerait être le cas à cause des Houthis... Plus proche de nous, des intérêts presque inavouables ont joué pour aller dans le sens des Mahorais dont le maillage des Îles Éparses, les intérêts des pilleurs de thons et actuellement des gisements de gaz et de pétrole de grande importance. Ces intérêts ont bien sûr pesé pour laisser Djibouti pourtant stratégiquement située (avec la différence qu’eux réclamaient l’indépendance). Ces intérêts pèsent davantage encore quand les pays du Sahel nous mettent dehors et que les Russes et les Chinois s’immiscent toujours plus. Et les ZEE, n’ont-elles pas un intérêt économique ?

“ griefs et inimitiés ” de toute façon avec ou sans Mayotte cela ne changerait rien... Ah si, pardon, ce serait pris pour une faiblesse et on serait attaqués, dépecés de toutes parts.

“ l’archipel déstabilisé ” oui, par la corruption, l’autocratisme et viser Mayotte est dès lors tant un réflexe politique qu’un chantage récurrent (sauf qu’ils n’arrivent pas à vélo comme à la frontière de la Finlande.

“tenue à bout de bas ”, pardon d’en plaisanter, ce serait bien si cela ne dépassait pas le cadre d’une rencontre galante, nostalgique, elle. Non, la France ne tient pas Mayotte à bout de bras, en renvoyant toujours aux calendes grecques, dans une radinerie innommable. Alors qu’elle continue de donner à millions au monde entier, elle laisse une bonne part de la population dans la pauvreté (42 % de la population avec moins de 160 euros par mois / décembre 2022 / Le Monde). À l’abjection s’ajoute le cynisme lampant, qui freine les projets, les retarde de 20 ou 30 ans. À court terme néanmoins, elle permet la prospérité du capitalisme international calquée sur la progression globale du pouvoir d’achat.

Merci pour votre intervention.

L’apostilleur 4 février 15:35
@Eric F

Oui vaste question.
Un parallèle peut être fait avec les îles de l’arc antillais.

En parcourant les Grenadines indépendantes on mesure l’écart de niveau de vie et d’insécurité avec leurs voisines. Les anticolonialistes avaient raison en leur temps, aujourd’hui pas sûr que les populations ne regrettent pas ce statut.
A Cuba, une jeune femme me racontait discrètement ses difficultés du quotidien, en quelques mots je lui disais la vie chez ses voisins antillais. Le pire n’est jamais loin, le meilleur n’a jamais existé pour tous.
Mayotte c’est comme la Corse et d’autres encore, l’autonomie et les droits exigibles oui. L’indépendance non.
La Nouvelle Calédonie, l’Ecosse, la Bavière, la Padanie (Italie), la Catalogne.. des territoires riches égoïstes qui réclament leur indépendance.
Mayotte et les territoires pauvres c’est le contraire.

Le rattachement de nouveaux territoires candidats à la France ou à d’autres devrait pouvoir être possible sans attribuer la citoyenneté et les droits afférents. Il en résulterait une amélioration progressive des conditions de vie des populations. Une chimère impossible que les don Quichotte humanisateurs condamneraient au nom de la République.

Dont acte, on laisse donc en l’état.
Taubira et son compagnon indépendantiste usent du beurre et de l’argent...

Eric F 4 février 18:58
@Jean-François Dedieu

Vous ne répondez pas à la question des intérêts géopolitiques pour la France à maintenir une situation très singulière par rapport à la norme internationale d’auto-administration des peuples.
Jadis il s’agissait de comptoirs maritimes comme accès au commerce continental, ou encore de base d’escale pour la marine militaire qui patrouillait dans le monde. Cela n’est plus en vigueur. Il a été aussi question de la richesse que constitue un vaste espace maritime, c’est très théorique dans l’hypothèse de gisements sous marins, hormis bien sur pour l’intérêt local.

Concernant le terme ’’non soutenable’’, cela s’applique à la persistance des disparités et singularités avec l’archipel et le continent de rattachement. La question migratoire est intrinsèquement insoluble. Cela ne fonctionne que par palliatifs et exceptions.

Enfin, l’expression ’’tenu à bout de bras’’ signifie juste qu’il n’y a qu’une très faible autosuffisance, les standards appliqués ne correspondent pas à la rentabilité d’activité locales, et la situation n’est pas propice au tourisme intensif comme les Seychelles.

Je comprends que vos attaches personnelles vous donnent une approche affective sur cette question, et je reconnais que la mienne est prosaïquement distanciée et rationnelle.

Jean-François Dedieu 4 février 20:08
@Eric F

la norme internationale d’auto-détermination des peuples ? Vous y croyez ? Je vous en livre les contre-exemples et encore je me suis arrêté à 2012...

Les contradictions de l’ONU, vous les voulez sauce tartare ?

1948 République populaire de Corée coréenne.

1950 La Chine entreprend de « libérer » le Tibet.

Années 50 – 60. La fédération Ouganda – Kenya – Tanganyika ne se fera pas à l’indépendance.

1960 L’indépendance sépare le peuple Ewé (0,5 Million) écartelé entre le Ghana, le Togo, le Bénin.

1961Les Britanniques trahissent la promesse d’autonomie faite au Buganda (royaume intégré à l’Ouganda).

1961 Cameroun britannique partagé entre le Nigeria et le Cameroun français

1968 Rodrigues refuse l’indépendance mais est intégrée à Maurice.

1971 Taiwan refuse la Chine Populaire à l’ONU et perd son siège

1973 Cap Vert bissau-guinéen ?

1976 République arabe sahraouie marocaine.

1983 République turque de Chypre du Nord

1988 Palestine israélienne.

1990 Transnistrie russo-moldave

1991 Ossétie du Sud russo-géorgienne

1991 République du Somaliland somalien

1992 Haut-Karabagh Azerbaïdjanais

1992 Slovénie, Croatie, Bosnie-Herzégovine, Macédoine, Kosovo yougoslaves

1993 Erythrée éthiopienne

1999 Abkhazie russo-géorgienne

2002 sécession du Timor oriental indonésien

2006 Montenegro yougoslave puis serbe

2008 Kosovo yougoslave puis serbe

2011 Soudan du Sud soudanais ?

2012 Azawad malien

Si, si, les activités locales sont rentables, ce fut même un eldorado comme pour cette femme partie de rien et à présent en tête de la plus grande flotte de bus...

Pour finir, ce n’est pas par affect qu’il faut défendre à tout prix la position de Mayotte française, les arguments sont recevables et bien plus moraux que ceux des « sans cœur » aux oukases inhumains allant jusqu’à livrer toute une population au nom du premier principe de l’ONU sur la décolonisation et avant tout par négation du sens de l’Histoire, et, il faut le dire, par haine de la France et des Occidentaux...


MAYOTTE ACCABLÉE (3)



Il y a les extrémistes, lapidaires, sans nuance, ceux qui veulent faire de l'esprit aussi, mais pas méchants. Aita Pea Pea 3 février 23:57

@L’apostilleur
Abandonner Mayotte. Ceux de nationalité française peuvent venir en métropole où outre-mer français. Les autres se demerdent .

Jean-François Dedieu 4 février 04:44
@Aita Pea Pea

c’est bien de ne pas être impliqué dans un lâche opportunisme... Je clique « Très intéressant » !
Quand Suez est bouché, la route du SO de l’Indien dépanne... et puis il y a beaucoup de pétrole dans la zone... et encore du poisson.
Enfin, pour ne pas parler du lien conscience-Histoire, comment dire sinon que si j’adopte un chat, ce n’est pas pour l’abandonner sur une aire d’autoroute...

zygzornifle 4 février 09:25

Il faut donner son indépendance a cette ile, qu’ils se débrouillent eux même avant que toute la fRance subisse le même sort .....

Jean-François Dedieu 4 février 10:15
@zygzornifle

et les Corses, les Occitans, Basques, Bretons, Flamands, Alsaciens itou...

charlyposte 4 février 10:40
@Jean-François Dedieu

Il est vrai que Mayotte est une chance pour la France !!!

Jean-François Dedieu 4 février 11:13
@charlyposte

vous avez réfléchi longtemps pour sortir ça ?

charlyposte 4 février 11:21
@Jean-François Dedieu

Selon mes sources...Mayotte est surtout utile pour planquer les navires pirates et autant pour la reproduction des tortues

Jean-François Dedieu 4 février 11:31
@charlyposte

Merci pour la réaction !
Même si les Somalis sont descendus loin dans le Sud, je n’ai jamais entendu parler de navires pirates basés à Mayotte, les Mahorais descendants d’esclaves n’ont jamais été tournés vers la mer. Maintenant, s’agissant de quêtes de trésors oui, notamment à Europa et Bassas de India... un capitaine de jonque avait trouvé...

Vrai pour les tortues, faudrait s’informer pour savoir si le braconnage, le dérèglement climatique sont néfastes...

charlyposte 4 février 11:49
@Jean-François Dedieu

Que dire des navires pirates Européens au XVI ET XVII siècle via le commerce mondial avec ou sans lois ! on me souffle à l’oreille * À L’ABORDAGE *

Jean-François Dedieu 4 février 12:45
@charlyposte

La Buse à Maurice et La Réunion !
Le capitaine Misson dont le nom est lié au mythe de Libertalia !

dimanche 4 février 2024

MAYOTTE ACCABLÉE (2)



Suite aux questions et interpellations, surtout à l'intention de ceux qui ne suivent pas agoravox, quelques échanges avec ceux qui réagissent, sans images, pour les purs et durs :

L’apostilleur 3 février 21:54

@ l’auteur

« ..Si la France continentale et de l’Outremer prenait sa part au lieu de toujours accabler lâchement une petite île, la population n’aurait pas à se révolter pour sa survie contre une situation invivable... »

Votre connaissance du contexte semble certain. Qui accable « lâchement » Mayotte ?

Concernant les causes, si « ..une bonne part de la violence est liée à cette submersion migratoire.. » concernant les autres causes, qu’elles sont-elles d’après vous ?

Qu’entendez-vous par la « part » que la « France continentale et d’Outre-mer » devrait prendre ?


@L’apostilleur
D’abord merci pour cette réaction constructive, positive.

La FRANCE accable, du moins ceux qui sont habilités à parler en son nom, la France qui possède une ZEE importante mais qui rabaisse, méprise une terre qui lui en offre pourtant une part.
Il y a longtemps que je ne me fatigue plus à fouiller les chiffres mais qu’on me dise si pour 0.45 % de la population, l’État qui accable continue de ne verser que 0,2 % de sa redistribution ?

La France accable comme elle accable tous les Français, à commencer par les logorrhées fourbes (Emmanuel Ier dernièrement à se contredire sans vergogne), les tromperies, les promesses non tenues, la solidarité clanique de la bande de malfaisants aux commandes...

La France accable en laissant prospérer une caste politique locale lui ressemblant trop, une caste de margoulins pour des rentes de situation...

La France accable en se faisant des croche-pieds pour que le projet ne devant prendre que 2 ans en prenne 20 s’ils ne font pas en sorte qu’il tombe dans les oubliettes...

La France accable en laissant, comme dans une famille, la grande sœur La Réunion, exploiter la petite, coloniser en fait... et plus globalement en étant (soi-disant) le troisième pays de milliardaires au monde...

Quant aux autres causes, pauvreté, surpopulation, lâcheté viennent en premier.
La surpopulation fait que les plus honnêtes des migrants défrichent. Résultat la superficie des forêts a pratiquement diminué de moitié en 30 ans, donc moins de pluies et crises de l’eau exponentielles.

Et puisque la part que devrait prendre le reste de la France est caractérisée par un manque flagrant de solidarité (la fameuse « fraternité » de notre devise !), que penser d’une mère qui accueillerait la misère du monde pour condamner et réduire ses propres enfants à cette même misère, sans que la grand-mère, plus à l’aise à 8000 km ne veuille prendre en charge personne, leur interdisant même de quitter le bout de terre où ils sont arrivés.

Deuxième mouture vu que la première a mis très longtemps à être publiée et que j'ai cru qu'elle avait été effacée :

Jean-François Dedieu 4 février 06:23 À L’aspostilleur

D’abord merci pour cette participation positive.

La FRANCE accable lâchement en maintenant une gouvernance rappelant par trop de points, les gouverneurs des colonies.

La FRANCE accable lâchement en donnant moins qu’à d’autres. N’ayant plus le courage d’aller fouiller les chiffres, je me demande seulement ce qu’elle « donne » aux 0.45% de Français d’ici si quand elle « donnait » 0.2% aux 0.3% de la population de Mayotte... une dotation qu’il faut par force partager avec la population d’étrangers, visible ou non.

La FRANCE accable par ce que valent nos politiques, une caste où les honnêtes qui ne se pourrissent pas ne font pas long-feu... Logorrhée, double langage, mensonge les yeux dans les yeux, se contredire sans rougir, empiler des lois ne donnant pas à s’appliquer, se faire des croche-pieds volontairement pour que le projet demandant 2 ans en prenne 30 s’il ne tombe pas dans les oubliettes... Est-ce qu’on leur apprend tout ça à l’ENA ?

Donc la FRANCE accable par ses faiseurs de realpolitik qui, par leur existence, encouragent de fait des bandes de malfaisants soucieux de leurs rentes institutionnelles à faire de même localement.

La FRANCE accable de toujours favoriser les gros bénéfices. N’est-elle pas le troisième pays au monde pour ses milliardaires ? L’économie, le fric forment la ligne directrice qui motive, en plus des gros intérêts métropolitains, la grande soeur La Réunion, trop heureuse d’exploiter la petite (30 ans que Mayotte demande une piste longue pour se dépêtrer des tarifs exorbitants d’Air Austral ! Borne s’est encore montrée dilatoire à ce sujet dernièrement... décidément il faut être de sac et de corde et sans conscience pour exister politiquement ! À vomir ! )

La FRANCE accable par la pauvreté et le manque de solidarité qu’elle entretient. Et puisque la comparaison avec ce qui se passe dans certaines familles, est parlante, que dire de la mère-patrie laissant ses enfants dans une pauvreté qui s’aggrave puisque s’ajoutent les enfants des autres dont elle ne veut pas chez elle ou chez la fille aînée à côté, et qu’elle oblige à rester dans la cabane au fond du jardin (titre de séjour territorialisé).

En espérant avoir répondu, bien qu’ayant été obligé de recommencer (un dysfonctionnement a tout effacé... donc, je fais une copie avant d’envoyer).

vendredi 24 novembre 2023

MARSEILLE tu cries trop fort !

« Marseille, tais-toi Marseille,
Tu cries trop fort,
Je n’entends pas claquer
Les voiles dans le port... »  chantait Colette Renard (1924-2010) en 1958. 

Bretagne 167 x 22 m ; deux turbines à vapeur Parsons 11850 kW 18 nœuds de vitesse


Pourquoi aborder Marseille ainsi ? Les voies de l’inspiration dirons-nous ou alors le souvenir de ce retour avec le paquebot Bretagne (1951-1963), aux beaux jours de 1956. Depuis Rio-de-Janeiro, après les escales à Dakar, à Casablanca, Marseille terminus de la ligne d’Amérique-du-Sud, en alternance avec son sister-ship Provence... Mais qu’ont-ils donc, ces destriers de fer, à tant remuer les tripes ? Seraient-ce les Anglais, qui, une fois de plus, donnent une des clés du mystère ? D’abord, ces “ bâtiments ” (que le mot est vilain !), les dire au féminin...  suivre le sillage d’une poupe plutôt arrondie, pardon pour cette sensation de mec... mais qui aime aussi l’image d’une étrave volontaire fendant les flots, je ne sais pas trop mais peut-être du respect pour une féminité libre, persévérante, suivant son cap sans comptes à rendre. Ah ! ces Anglais, j’en parlais à Sète, cet autre port très Sud... Et quand je pense à cette autre “ vieille anglaise ”, « la » « Queen Elisabeth II » laissant majestueusement le quai de La Pointe des Galets à La Réunion en 2000. J’y étais ! Dans le soleil couchant, pour un de ses derniers tours du Monde, je ne sais plus mais « le » « France », son triste destin du moins, me fond sur la pommette. Bien sûr, la chanson terrible de Michel Sardou en témoigne... Mais pourquoi donc notre beau pays démontre-t-il de temps à autre, un visage si noir, si négatif ? Pourquoi se débarrasser ainsi d’un emblème national ? Pourquoi l’avoir baptisé « FRANCE » ? Pour l’abandonner tel un enfant né sous X ? Pourquoi lésiner alors qu’on gaspille par ailleurs ? Est-ce à mettre au passif du grand homme que fut de Gaulle ? de son moins illustre successeur Pompidou ? Et moi, qu’est-ce que je fous à remuer tout ça ? Que voulez-vous... je débarque à Marseille, du haut de mes cinq ans et tout est grand : le quai me paraît une esplanade avec peut-être une statue, un monument, les cheveux blancs du cousin venu nous accueillir, que les rafales du Mistral entremêlent sur ses verres fumés, je les retrouverai avec ce que peut apporter de fantasmes un portrait volé d’Aristote Onassis... c’est vrai que ce cousin, par alliance, solidaire, d’une bienveillance qui continue de me faire du bien (est-ce toujours le cas dans notre société ?) comptait aux Douanes... dérision par rapport à nos caisses en bois sur un quai, à nos malles recouvertes de cuir de vache, de maigres effets de migrants avec les étiquettes au nom du bateau, de la compagnie maritime, mais qui satisfont la mémoire... Et derrière, le paquebot, aussi bienveillant, le Bretagne, coursier des mers... Boh, on banaliserait presque qu’il nous a amenés à bon port. Pourtant,  plus d’un demi-siècle après, il reste en moi ; s’il m’arrive de méditer plus longtemps que normalement devant une de ses photos, impossible de banaliser, impossible de considérer sa destinée sans émotion : sorti en 1951 des Chantiers de Penhoët à Saint-Nazaire, vendu et devenu RHMS Brittany en 1962, il a brûlé en 1963, prématurément. Alors, parce qu’en écho, comme si les mots avaient la solennité d’une épitaphe, en hommage à une masse de fer pourtant si humaine, je reprends la parole d’un professionnel de la mer, maître charpentier, qui en parle comme d’un compagnon, d’une compagne presque, d’une union forte :

Le 26 janvier 2013, 17 : 21 :

« J’ai aussi navigué sur le Bretagne en qualité de Maître charpentier, quand il était peint en blanc. J’ai fait les voyages d’Amérique du Sud : Salvador, Bahia, Rio de Janeiro, Montevideo et Buenos-Aires.../... je suis allé à Gênes pour participer à ses transformations. Ensuite j’ai été à bord lors des croisières dans les Caraïbes et de ses passages à New-York. J’ai eu la tristesse de le ramener en Angleterre à Southampton.../... C’était un bateau magnifique qui tenait bien la mer. Nous avons essuyé cinq cyclones avec lui : Anna, Betsy, Carla, Debby et Esther.../... et il a tenu le coup. Merci au commandant qui était un type très bien. »  

Merci Robert Tronchet (1). 

French_liner_BRETAGNE_(1952-1964)_in_Sydney_Cove_(cropped)  1962 Creative Commons Attribution 4.0 International Author Graeme Andrews... Le " Bretagne " de monsieur Tronchet... 


Le ? La ? Provence, paquebot jusqu’en 1965, revendu tant de fois pour la croisière, finalement tas de ferraille qu’on jette, pour finir, dépecé sur une plage du Gujarat (2001).

Qu’est-ce qu’ils ont ces bateaux ? Peut-on rapprocher la mer, l’océan, de l’existence humaine ? de la petite vie qui est la nôtre (2) ? Bien sûr que ces bateaux ont accompagné des moments forts, définitifs parfois... ce petit qui part avec ses parents, son grand-père, pas le mien, qui reste parce qu’à son âge la vie n’a pas à continuer ailleurs :

« Je te quitte dit l’enfant, retenant ses larmes.

— Tu m’emportes dit le vieux. » (“ L’Enfant Multiple ” Andrée Chedid, 1989). 

Port Marseille 2019 Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0 International license Author Patafisik

La scène se passe au Liban comme au Pirée devant des enfants qui jouent, à Alger ou Marseille avec les migrants, les rapatriés... ceux qui partent, ceux qui débarquent, lourds de ceux qui restent, de ceux que le chemin de vie a laissés de l’autre côté de la mer, du côté de l’absence...

« Tais-toi Marseille, tu cries trop fort. » 

(1) Peut-être Tronchet Robert Auguste Amédée né le 2 mai 1933 à Marseille, décédé le 27 août 2019 à l’âge de 86 ans à Bretteville-le-Rabet (Calvados) ?
Peut-être Tronchet Robert Louis né le 2 août 1936 à Souligné-sous-Ballon (Sarthe), décédé le 18 juin 2012 à l’âge de 75 ans au Mans (Sarthe) ? 

(2) Vous concernant, ne me demandez  pas de relire, surtout pas, je ne serais que fontaine, quand bien même ce thème a tant marqué Pagnol et son œuvre.

dimanche 20 août 2023

MAUGUIO ET L’ÉTANG DE L’OR.

Mauguio, Melguiel, Melgoriennes, Melgoriens, noms sinon qualificatifs plongeant loin dans l’Histoire pour un même endroit et ses gens ; pays de l’Or... étang de l’Or a priori pour un de ces couchers enflammé de soleil annonçant du vent, pourtant pour signaler que le seigneur de Melgueil était autorisé à frapper monnaie (le sol melgoire, le Malgoires vers 1200, cité dans la Croisade des Albigeois [encore dit « denier melgorien »]). Un temps où tout cet Étang de l’Or appartenait à Mauguio, dont les fermes de la Petite et de la Grande-Motte, cette dernière étant une dune culminant à cinq mètres d’altitude (une « ferme », d'une dénomination peu employée dans un pays de « mas » et « mazets »). 

Mauguio-Routes-Hydro 2021 Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0 International Auteur Rolland 45

Le territoire tranche, par son étendue, avec le voisinage (Pérols, Lattes...), une aire pourtant écornée en faveur des créations : Baillargues, Palavas, Saint-Aunès (village de Dubout), La Grande-Motte (1974). Ces épisodes ne sont pas sans corrélation avec le lien que Mauguio renforce avec sa station balnéaire de Carnon-Plage, en prenant soin, dans la communication municipale,  de mentionner « Mauguio-Carnon », ainsi que le flou sur un code postal que certains auraient souhaité unique pour Mauguio et Carnon. L’est-il ou non depuis 2018 ? une question qui n’a rien d’anodin non plus. Affaire à suivre... d’autant plus qu’une histoire de stationnement payant à Carnon (35 € les 5 heures ! / Midi-Libre, mai 2023) cristallise toute une opposition.

Un constat qui dénote alors que la rivalité Mauguio-Montpellier avait de sympathique l’opposition à l’emprise mégalo du potentat local, Frêche... En point culminant ce documentaire sur ce roitelet régional, paternaliste, filmé dont une séquence, au réveil alors que sa cour, coite et ayant peut-être dormi à proximité, lui a servi le petit déjeuner ainsi que les quotidiens locaux... Tout à sa dévotion, les flagorneurs parlaient bas afin de ne pas déranger le maître... Et quelle honte ce cynisme, cette indécence extrême jusqu’à rendre public avec des images un culte de la personnalité marqué, pour le moins issu d’un socialisme abâtardi (à l’époque le PS, s’il a marqué sa réprobation, n’est jamais allé jusqu’au clash contre Frêche). Nous reviendrons, avec une analyse obligée sur ce qui fut l’affaire de la Bulle de Fleury, sur cet aspect affligeant qui commença à saper la légitimité sociale de cette grande écurie politique se satisfaisant finalement du partage du pouvoir avec l’UMP... Une fois toi, une fois moi, pour enchérir avec un Sarkozy de toutes les trahisons (Libye, référendum, Grenelle de l’environnement...), pour rester seulement et injustement dans la médiocrité avec un « Moi, président... » paradoxal sur l’immigration, le maintien de l’ordre mais finalement rejeté pour avoir voulu n’être que normal... Les sommets sont atteints avec Macron, le roi républicain, cheval de Troie d’un capitalisme d’autant plus impudent qu’il est sur le point de défaillir, menteur assumé collé à un trône que les marionnettistes manipulent à loisir au nom des 28 % seulement d’électeurs de première intention... Que valent l’honneur, la parole de nos jours ? laissez-moi rire... Jean Guéhenno ne disait-il pas, concernant la Grande Guerre, que la pauvreté menait plus sûrement à la mort qu’un seul des millions de Rothschild ? Et après Pompidou ou Emmanuelli, le peuple se fourvoie encore avec un Macron machiavélique dans sa montée puis sa gestion, vieux suppôt des milliards établis ! On voit ce qu’il en est de la France à force de « se payer sur la bête »... petit à petit dépouillée par des politiques libéralo-mondialistes, pour le dire avec l’impudicité bravache de malfaisants qui n’ont même pas honte d’avoir détruit la santé, l’éducation, la justice, la défense, l’économie, l’écologie, incapables qu’ils sont de protéger la population... France, la femme malade de l’Europe qui ne dit mot sur l’Espagne mettant les riches à contribution, qui pique l’Italie faute d’oser avec l’Allemagne, qui fait mine de se frotter à Poutine, de parler au Monde en allant en Chine mais qui, là où elle pourrait se faire entendre, se laisse bafouer par une grande puissance comme les Comores... 

Mauguio_fontaine 2013 Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0 International Auteur Fagairolles 34

Nous retrouvions un peu de ce malaise « bonapartiste » dans l’emprise locale du pouvoir frêchois même si le vent médiatique s’est bien gardé d’en relativiser la réalité en parlant de la sécession, contre Montpellier, des Pays de l’Or rejoints plus tard par Palavas.

Nous retrouvons de cette façon boboïsante déconnectée dans la gestion du maire de Montpellier, rappelant Hidalgo, madame 1,75 % à la présidentielle 2022 sinon le crépuscule d’une écurie politique malgré le succès de Delga à la tête de la super-région.

Pour rafraîchir une actualité glauque, grâce à Gaston Baissette, un panorama nature sur l’Étang-de-l’Or.

mercredi 26 juillet 2023

SÉTE 22. CASERIO, terroriste ou résistant ?

 

Sante_Geronimo_Caserio 1894 Domaine public Auteur inconnu

Aïe, Caserio... Sante Geronimo Caserio (1873-1894), anarchiste lombard, apprenti boulanger à Sète lorsqu’il décide de tuer le président Sadi Carnot, qui succombera effectivement des coups de couteau reçus dans le foie, le 24 juin 1894 à Lyon. On a beau en vouloir aux anarchistes, ce n’est pas pour autant qu’il ne faut pas en vouloir aux riches bourgeois se réservant les meilleures études, accaparant un pouvoir générant une richesse fondée sur l’exploitation du travail pour n’en redistribuer qu’un strict minimum de miettes, de quoi empêcher la révolution, passe encore pour des accès seulement de révolte. D’ailleurs il est intéressant de constater qu’entre deux remises en cause radicales du système capitalistique, ils n’ont de cesse que de grignoter, de récupérer imperceptiblement sur les concessions pour lesquelles on leur a forcé la main. Par les moyens de coercition dont ils disposent, ils sont coupables de rétention lorsque les vérités ne sont pas bonnes à mettre à portée de la plèbe. Suppôts de la censure, de l’interdiction, du " tant que cela ne fait pas de vague(s) ", ils ont été obligés d’évoluer vers une main mise plus dans l’ombre, occulte, plus élaborée, finassière. Ainsi, à présent que l’internet permet d’avoir des masses d’informations, justement, ils savent noyer les preuves de leurs bassesses et vilenies au milieu d’une masse énorme de communications anodines, les vérités se retrouvent alors telles des aiguilles dans une botte de foin ; ou alors ils font parler des organismes d’État officiels mais en se gardant bien de dire qu’ils les ont à leur main ; l’exemple qui suit, nous éloignerait-il du mont Saint-Clair, confirme que l’INSEE doit savoir triturer les chiffres pour en donner un faux rendu, afin que l’on doutât d’un ressenti pourtant proche de la réalité... Que n’ont-ils les moyens de contrôler les ferments menant à la violence ? Objectivement, tout en condamnant ses moyens extrêmes, Caserio est respectable. Fidèle à son combat, il a dit aux juges « si vous voulez ma tête, prenez-la ! » ; un mois plus tard il était guillotiné. Cela gêne ceux qui font l’Histoire et dirigent le Monde suivant le principe légalisant le pillage, qu’une tête de révolutionnaire vaille celle d’un apparatchik, que cet autre son de cloche puisse s’entendre et contaminer, même étouffé ! Ce doit être pour ne faire aucune publicité que le GDEL, l’encyclopédie Larousse fait l’impasse, encore en 1970, sur Caserio. Mais nous avons appris depuis longtemps que cette France prompte à noyer le poisson dans les hommages appuyés ne démontre que ses talents d’arnaqueuse, qu’elle constitue une nébuleuse de cooptés, de professionnels de la politique qui nous ont menés au pied du mur, de promotions d’énarques plus versés à sauver leur corporatisme que le pays, une France rance, preste pour virer casaque, à faire allégeance à Hitler. Alors quand ils peuvent épingler un hochet sur un bienfaiteur aussi innocent qu’altruiste, ils ne font que se l’approprier, phagocyter la conduite honorable d’un idéaliste afin de mieux cacher leurs turpitudes et vénalités derrière... Et combien se font avoir à la légion d’horreur, au mérite, aux arts et lettres, à la famille idéale ? Oui rance, foncièrement collabo, pourrissant sur pied à force, mais chut, faut pas le dire, faut pas remettre en cause le système toujours au profit des mêmes... tant qu’il n’implose pas pour tout le monde !

De ce point de vue, les Anglais sont beaucoup plus respectables, ce doit être la raison pour laquelle, du haut de notre arrogance, nous avons une dent contre eux ! 

Portrait_officiel_de Marie François Sadi_Carnot 1837-1894 Domaine public.


lundi 8 mai 2023

JEAN MOULIN & MACRON

Ce matin, la cérémonie de la victoire (heureusement que malgré les collabos et grâce à de Gaulle, la France a pu se mêler aux grands vainqueurs)... Pour ceux qui comme moi n'ont pas voulu gonfler les statistiques d'un Macron casserolé même symboliquement, même mis sous bulle, je garde l'image pathétique des Champs-Élysées déserts avec juste ce qui restait du passage du premier des Français... le crottin pisseux plus brun jacobin que vert espérance des chevaux de la garde... 

A  présent, il doit être en train de rendre hommage à Jean Moulin, rappelons-lui, en passant, le bonheur immense de son père à Béziers, fin 1899, quand ce petit "Janet" a ravi la famille. Est-ce plutôt en provençal qu'en languedocien ? Peu importe c'est en occitan, un peu en écho au parler de nos soldats de la Grande Guerre.  

« A moun fieu jan (A mon fils Jean)

(qa pas ben tres mes) ( qui n’a pas encore trois mois)

O moun Janet, moun cagounis, (O mon Janet, mon dernier né,)

Tu que siés vengu de Paris (Toi qui es venu de Paris )

Dins un coulet, coumo lou dis (Dans un chou, comme le dit)

Toun fraire (Ton frère)

O moun mignot, coumo siés beu (O mon mignon, comme tu es beau)

Quand, dins la faisso e lou banéu (Quand, dans tes bandes et ton maillottage)

Te viro coumo un cabédéu (Te tourne comme une pelote)

Ta maire (Ta mère)

Siés lou jouguet de tout l’oustau (Tu es le jouet de toute la maisonnée)

Quan fas riseto emé ti trau ; (Quand tu fais risette de tes fossettes)

Mai, subre-tout, à iéu fas gau, (Mais surtout tu me fais joie à moi)

Toun paire (Ton père)

E longo-mai siegués ansin, (Et que tu restes ainsi longtemps encore,)

Fres, amistous e cremesin (Frais, caressant, le teint rosé)

En digne fieu di viéi Moulin, (En digne fils des vieux Moulin,)

Ti reire. » (tes aïeux)

Antoine-Émile Moulin (1857-1938). 

Jean Moulin 1937 studio Harcourt Domaine public.


 Alors la France, toujours honte de tes ascendances latines ? 

Alors la France, on croit se venger lâchement sur l'Italie du peu de considération de la part du reste de l'Europe ? (si quelqu'un demande j'ai de quoi développer et à l'avantage de Meloni qui plus est...)

Alors la France, à quand le persiflage sur l'Espagne en oubliant de dire qu'elle a tenu tête à Napoléon jusqu'à prendre Toulouse (avec Wellington il est vrai !). 

Rien à attendre d'un Macron qui continue à faire le kakou, à essayer de faire le beau avec le Russe ou le Chinois, qui n'est même pas capable de se faire respecter par l'Afrique, rapport à l'immigration et même par un nain sous perfusion comme les Comores, qui ment effrontément aux Français (retraite) pour amadouer les créanciers ("Oh! c'est pas juste, ils nous ont baissé la note !") et que les Étasuniens se frottent les pieds sur nous. 

Lâche, cynique, complètement déconnectée, usant de la commémoration comme si tout allait bien, faisant craindre une "chute de l'empire romain" si les talents de nos sinistres (Lemaire, Schiappa) dégénèrent en travaux pratiques, cette clique sera vraiment celle de la fin...  

Une consolation, au Panthéon, ce ne sont pas les cendres de Jean Moulin... Paris, une fois de plus, n'a pu confisquer un Grand Homme au reste des Français... et moi j'ai passé le cap de ne plus vouloir me faire accepter mais plutôt de rejeter cette France du Nord pas très engageante, non !  

Jean Moulin Plaque_Henri_Deschamps Miribel the Creative Commons CC0 1.0 Universal Public Domain Dedication Auteur Benoît Prieur



mercredi 18 janvier 2023

" les ARISTOCRATES on les PENDRA... "

En France, 1789 abolit mais ne réussit point à étouffer les titres nobiliaires. Pire avec Napoléon qui surchargea l'héritage avec une noblesse impériale, pratiquement au nom de la Révolution quand bien même il supprima le vicomte et le marquis rappelant trop l'Ancien régime ! 
En Espagne, le dictateur Franco se déclara régent à vie de la monarchie. Aujourd'hui, les nobles continuent d'exploiter d'immenses domaines que des paysans libres font valoir contre leurs intérêts, citoyens libres certes mais subissant un statut hérité du servage et devant cultiver des productions spéculatives. Le plus terrible est cette fascination des humbles à envier et honorer les dynasties : on suit encore les destinées des maisons royales dotées ou sans royaumes : mariages, naissances, décès, que des magazines continuent de mettre en scène... le futur avènement de Charles III ne devrait pas déroger à la règle.

Le 20 novembre 2014, à Séville, mourait la duchesse d'Albe, 88 ans (1926-2014) dont le père, en exil à Londres sous la Deuxième république espagnole avait été nommé Ambassadeur au Royaume-Uni par Franco. 
80000 personnes ont défilé devant sa dépouille à l'Hôtel de Ville de Séville dont nombre de fidèles, sûrement, du téléfilm " Duquesa ", à la télévision espagnole. Elle était appréciée, dit-on, pour son anticonformisme, un luxe que tout le monde ne peut pas se permettre. Il faut dire que l'exemple vient d'en haut. Que la droite ou la gauche soient aux commandes à Madrid ou localement par les autorités légales, la municipalité, le gouvernement d'Andalousie. Ainsi les socialistes auraient honoré la duchesse du titre de " hija adoptiva, hija predilecta ", fille adoptive, fille préférée, récompensée pour un mécénat... 

Est-ce la plus haute distinction quand on est déjà vingt fois " grande d'Espagne" en duchés, marquisats et comtés sans compter trente-deux autres titres dont " Dame de " pour le plus modeste ? 

Mais quand on s'appelle (prenez votre respiration) 
María del Rosario Cayetana Paloma Alfonsa Victoria Eugenia Fernanda Teresa Francisca de Paula Lourdes Antonia Josefa Fausta Rita Castor Dorotea Santa Esperanza Fitz-James Stuart y Falcó de Silva y Gurtubay0", 
que la fortune est évaluée à 2.800 millions d'euros sans compter la vingtaine de châteaux en Espagne et les 34.000 hectares de domaines, rien n'est trop pour une femme qui aurait été en avance sur son époque (bfmtv, une chaîne pour le pouvoir et l'ordre établi). 
Il est vrai qu'à son passif, existent aussi des critiques à rallonges si méchantes que le moteur de recherche ne veut plus les retrouver : " caniche, babouin, extra terrestre, créature faunesque, gorgone ". Pourquoi donc être aussi primaire et abject quand on a le privilège d'être lu ? 

L'essentiel n'est-il pas de s'insurger parce qu'on ne reprend pas à ces aristocrates tant d'hectares de terre confisqués aux plus modestes ? L'essentiel n'est-il pas de condamner une Union Européenne plus réactionnaire que de progrès lorsque, par le biais de la PAC, elle alloue 5350 € par jour à de tels privilégiés qui continuent d'exploiter et de dépouiller la masse de gens modestes ? 

Comme pour juguler un mécontentement légitime, le gouvernement andalou a bien racheté des domaines mais sans redistribuer ou laisser exploiter ces terres par des gens qui, brassiers ou chômeurs (tant l'immigration contribue aussi à rabaisser les plus modestes) ont besoin de manger ! Le monde libéral, au nom du profit, privilégie tous les abus dont celui de subventionner des cultures à l'exportation alors que la main-d'œuvre locale est maintenue dans le besoin et quand la désobéissance légitime amène à occuper des terres laissées à l'abandon dans le but de spéculer, l'Etat complice organise la répression des mouvements sociaux, l'emprisonnement des syndicalistes... " Suivant que vous serez puissant ou misérable " écrivait La Fontaine...   

2017 centres financiers offshore  Creative Commons Attribution 4.0 International AuteurJavier garcia-Bernardo, Jan Fichtner, Frank W. Takes, Eelke M. Heemskerk / inutile de les situer seulement dans des îles lointaines, 1/4 de ces "puits" et "conduits" se situent en Europe dont l'UE.  

Parce qu'il rappelle trop la minorité dominante qui opprime les peuples, parce qu'il était le cas le plus voyant, le moins dissimulé vu la vie de l'héritière d'Albe, il ne faut surtout pas laisser de côté tous ces milliardaires sans particule, cachés au sein de collectifs d'actionnaires, de banques, assurances, fonds de pension (suite au scandale des maisons de retraite ORPEA, rien n'a changé dans la primauté de la finance sur le respect à la personne !) qui accumulent des profits ignobles sans contribuer à la solidarité collective puisque la fraude aux bénéfices camouflés dans les paradis fiscaux est plusieurs milliers de fois supérieure au détournement des prestations sociales d'un pays dit " développé ". 

Il n'empêche que le Monde continue de tourner toujours pour les mêmes tant que les politiques ne font rien contre un système mafieux qui est le leur... 

jeudi 20 octobre 2022

Estelle Youssouffa, une députée qui dépote ! (Mayotte).

LIMINAIRE : il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis... Cela vaut pour mon analyse et, incidemment, pour un des protagonistes de l'algarade.  

Comme l'a affirmé madame la députée Estelle Youssouffa, Mayotte n'a, en aucun cas, à baisser la tête, à avoir honte de ce qu'elle est. Il y a longtemps, en effet, que la voix du 101e département n'a pas été portée avec tant de volontarisme, plus question avec la députée nouvellement élue, de faire profil bas. 

Le fond de l'affaire concerne une polémique avec attaque et riposte, les "agressions" répétées, à titre personnel, contre Mayotte française, relèvent de monsieur le député Jean-Paul Lecoq du PCF (groupe Gauche Démocratique et républicaine) :    

"... Depuis de nombreuses années, je suis de très près la politique aux Comores avec des militants qui y vivent et d’autres qui ont fui les Comores. J’ai interpelé à de très nombreuses reprises en commission des Affaires étrangères les autorités françaises pour les alerter sur cette situation, et surtout sur la situation de Mayotte, qui est une île que la France occupe illégalement en droit international..." J.P. Lecoq / 5 septembre 2022 

un point de vue pour le moins arrêté lors de cette très récente séance à la commission des affaires étrangères : 

"... le problème français de la colonisation illégale de Mayotte et son appartenance en droit aux Comores..." (2h 06 minutes de la vidéo) 


Sur le fond de l'affaire, il faut se questionner sur la validité invoquée du droit international et l'illégalité qui en découlerait.

Ce droit international concerne les résolutions aux Nations Unies et la portée qu'elles peuvent représenter. 

Deux cas se proposent : 
1 si la résolution émane du Conseil de Sécurité. Alors, il suffit d'un véto d'un des cinq membres permanents pour en annuler la contrainte. 
2 Sinon quand la résolution est portée lors d'une Assemblée Générale, elle n'a rien de contraignant. 

Or, à ce jour, toutes les résolutions sur Mayotte provenaient des AG. D'ailleurs l'éphémère président Soilihi était contrarié que les demandes pour Mayotte comorienne ne le soient pas au niveau supérieur, celui du Conseil de Sécurité ; actuellement et au moins depuis trois ans, Azali, le président en exercice, n'estime pas intéressant de revendiquer à l'ONU (peut-être pense-t-il que le raz-de-marée migratoire, la prise en charge humanitaire qu'elle induit côté français, les violences qui accompagnent cette invasion  viendront mieux à bout de la volonté des Mahorais à rester français "pour être libres"). Si je n'exprime là qu'une approche personnelle du problème, accompagnée, accessoirement de sérieux doutes sur la passivité de nos autorités, je me dois d'interpeler le député Lecoq pour son interprétation subjective du droit international exprimé par l'ONU.  

Non seulement la France n'occupe pas illégalement Mayotte mais, réitérant ses consultations pourtant avec toujours la même réponse massive en faveur de la Métropole, elle a obligé le territoire à faire antichambre plus de cinquante ans avant d'officialiser le statut de département (1). Les instances internationales ont certes condamné mais je me demande bien au nom de quoi !

A ce propos je dois battre ma coulpe pour avoir crédité l'ONU du principe d'intangibilité des frontières coloniales, ce principe appartenant à l'OUA (aujourd'hui UA, Union Africaine) ayant prévalu sur la proposition inverse (le groupe de Monrovia l'a emporté sur celui de Casablanca). Ainsi, pour l'ONU, le but est de maintenir la paix et la sécurité. Son implication dans le mouvement de décolonisation s'est appuyé sur la libre détermination des peuples. Ainsi, l'Organisation en arrive à résumer les articles en question, à savoir :


"... On peut dire qu’un territoire non autonome a atteint la pleine autonomie quand il : 

* est devenu État indépendant et souverain ;
* s’est librement associé à un État indépendant ;
* s’est intégré à un État indépendant..."

Alors Mayotte ? Nul doute possible, elle s'est intégrée à un Etat indépendant ! Sauf que les Comores ont instrumentalisé ce rejet pour en tirer un bénéfice aussi politique qu'économique, et ce, depuis près de 50 ans ! 



Considérant ce qui précède, la départementalisation de Mayotte n'est pas illégale et ce n'est pas en se gargarisant malhonnêtement de "droit international" que le député Lecoq prouve quelque chose. Pour l'ONU, si les Comores font partie des 80 anciennes colonies devenues indépendantes, Mayotte, elle, ne figure pas plus dans les territoires sous tutelle que dans les 17 territoires non autonomes qui restent ! 
Et si on tape "Mayotte" la réponse sera toujours identique "Your search yielded no results" ! 

Reste l'argument géographique, dernière cartouche pour un député Lecoq voulant tromper son monde car si Mayotte est géographiquement dans l'archipel des Comores, Gibraltar et le Portugal ne sont pas l'Espagne, pourtant plus étendue dans une même péninsule ibérique... On pourrait évoquer les enclaves espagnoles encore au Maroc ou les Canaries au large et s'il n'y avait que la géographie les Anglo-Normandes ne seraient que normandes !   

La députée de Mayotte, elle, a immédiatement dégainé sa riposte, sa prise de parole étant programmée juste après celle de son "agresseur" (une occurrence électrique qui sera sans doute corrigée lors des prochaines réunions / 2h 10 de la vidéo). "... subir les sorties d'un suppôt de Moscou qui vient propager la propagande russe.../... dire ici que mon territoire français depuis 1841 est une insulte.../... l'insulte est faite à Mayotte et à tous les Mahorais.../... discours de Lavrov.../... c'est la deuxième fois que monsieur Lecoq tient ces propos sur Mayotte.../ j'estime et je soutiens.../... ma présence ici est illégitime, que je ne suis pas française.../ ... on ne va pas renverser la charge... 

L'incident vient nous rappeler "La Crimée et Mayotte c'est pareil", et nous fait remonter au monolithisme partial des communistes français du temps de l'URSS, si prompts à fustiger l'Occident colonialiste et à se taire s'agissant des nombreux peuples "russifiés" de l'Union Soviétique. La guerre en Ukraine s'en mêle aussi au point de cristalliser un imbroglio débouchant sur un parallèle Lecoq-Lavrov, un contresens dépassant la posture communiste d'alors, une absurdité, qui à cause d'un député entêté à défendre un paradigme éculé, plombe un parti pourtant sémillant suite à la candidature de Fabien Roussel et à la modernité de son propos pour la gauche du travail et non des allocations...     

Le président Bourlanges qui a le mérite de saisir la teneur du malentendu en disant dans l'esprit qu'il n'y a pas d'allégeance à une puissance étrangère qui manipulerait (bien qu'il en ressorte que le député Lecoq peut être considéré, de par son blocage, tel un allié objectif de Lavrov ! NDLR)... Le président reprend à la fin, et avec raison, notre députée que l'émotion a fait déraper en affirmant que ce n'est pas elle qui a nommément attaqué son collègue Lecoq... Il n'empêche, "suppôt de" ne doit pas être considéré en tant qu'expression injurieuse. 

Et si la France demandait une résolution pour dénoncer la revendication des Comores sur Mayotte ?  

(1) si, par commodité, nombreux sont ceux qui disent que Sarkozy a donné la départementalisation, il serait plus juste de dire, qu'en tant que président, il a été celui qui, à force, a avalisé la demande des Mahorais... sans quoi la réalité d'un monarque républicain ne serait pas qu'une vue de l'esprit...     
 
Note : Je ne vous dis pas les difficultés nouvelles pour mettre en ligne un lien, pour la vidéo que vous n'aurez pas sous forme de lien, vu que windows ne nous donne que : Commission des affaires étrangères : Projet de loi de finances pour 2023 - Mercredi 19 octobre 2022 - Vidéos de l'Assemblée nationale (assemblee-nationale.fr), vous devrez copier-coller le https susvisé que j'ai dû transcrire manuellement. Tout dire mais mettre le plus d'embûches possibles pour accéder revient à opacifier la transparence dont ils se prévalent ! Ils se permettent toujours plus d'intrusions négatives dans nos demandes ! 

dimanche 14 août 2022

LA FRANCE N'EN FINIT PAS D'ALLER MAL (suite et fin)

Où va notre système de santé jadis envié ?

Une amie a eu la volonté de témoigner du triste et malheureux problème de santé enduré par sa mère.

La honte, ce pays ! Suite et fin, enfin j’espère…
Je me demande bien ce que sont ces soi-disant médecins généralistes du Samu qui décident si ton cas est une urgence ou pas. Des étudiants en médecine ou vraiment des médecins diplômés ? Dans ce dernier cas, c’est quelque peu effrayant !
Jeudi soir, j’avais donc réussi à relever ma mère et à la mettre au lit, espérant que cela irait mieux le lendemain. Sauf qu’en la levant vendredi matin, elle n’arrivait toujours pas à tenir sur ses jambes et avait, en position debout accrochée à mon cou, des douleurs dans sa hanche droite qui n’ont fait qu’empirer au cours de la journée. Il fallait donc trouver une solution pour qu’elle puisse aller aux urgences.
Son médecin traitant étant fermé ce vendredi en raison de la Féria de Béziers, j’ai tenté ma chance auprès de quelques médecins du coin, sans me faire trop d’illusions, sachant que rares sont ceux qui se déplacent, et encore moins s’il ne s’agit pas d’un de leurs patients habituels. Résultat : négatif.
Vers 14 h 30, je me suis dit, tant pis je rappelle le Samu, d’autant qu’entre temps ma mère m’avait (enfin !) expliqué que l’assise du vieux fauteuil de jardin avait en partie lâché sous son poids en s’y asseyant. Je tombe sur un autre médecin que la veille, lui explique la situation et ose avancer qu’il faudrait éventuellement faire une radio. Peut-être vexé que j’empiète sur ses prétendues compétences, il me répond : « Oui, il serait bon de faire une radio pour voir s’il n’y a pas des fissures dans le bassin au niveau de la prothèse, mais ce n’est pas une urgence, il faut voir avec le médecin traitant » !!!! Donc dans le meilleur des cas, attendre environ une semaine pour en savoir plus ! Et il me dit une nouvelle fois d’un ton sec : « Ce n’est pas une urgence ! » Je lui rétorque : « Ça, c’est bien la France » et lui raccroche au nez. C’est quand même inimaginable qu’un médecin diplômé (du moins je l’espère) réagisse de la sorte, c’est comme s’il m’avait lancé, la vieille nous emmerde, elle n’a qu’à rester dans son fauteuil et souffrir en silence ! Ce n’est rien d’autre que maltraiter sciemment les malades !
Me restait une troisième solution, avant la quatrième que je voulais en fait éviter : trouver une ambulance qui veuille bien la conduire aux urgences de la clinique Saint-Privat de Boujan, dont mes parents et moi, qui ai dû y aller en 2019, avons toujours été satisfaits. Mais c’était sans compter avec le bureaucratisme et l’autoritarisme français ! Des personnes charmantes m’ont expliqué que sans bond de transport délivré par le médecin ou… le Samu , ils ne pouvaient pas l’y conduire. Je me suis mise à rêver de Stuttgart où j’ai souvent dû appeler une ambulance pour conduire mon mari chez le médecin, aux urgences ou à l’hôpital. Sans bon de transport, ils t’envoyaient la facture et après c’était à toi à voir comment te faire rembourser.
Donc pas possible d’échapper à la quatrième solution : arriver par mes propres moyens à installer ma mère dans la voiture, qui n’est pas une grosse berline . Après avoir placé la voiture de telle sorte que la portière du passager soit devant l’une des portes-fenêtres et pris des mesures pour être sûre que ce soit faisable, je me suis passé plusieurs fois un film dans ma tête sur la façon dont je devais procéder. Et ce matin j’ai tenté le coup. Oh, je n’ai pas réussi dès la première fois, mais à la troisième ou quatrième tentative, c’était bon : ma mère était bien installée et on prenait la direction de la clinique. Un infirmier est venu la chercher avec un fauteuil roulant dans la voiture et en deux gestes (est-ce que ça fait mal là et là,), il se doutait déjà de ce que c’était. Ils l’ont fait tout de suite entrer dans la zone des urgences et moi j’ai attendu dans la salle d’attente. Au bout de trois heures et demie, ce qui m’a permis de finir un livre en allemand et d’en commencer un nouveau en français , ils sont venus me chercher et m’ont expliqué qu’il s’agissait d’une luxation de la prothèse de la hanche droite, qu’ils avaient essayé par deux fois de la remettre en place en sédatant ma mère, mais sans succès. Il fallait donc qu’elle passe au bloc opératoire pour que le spécialiste la remette en place, cette fois sous anesthésie. Peu de temps après j’ai quitté la clinique.
Vers 17 heures le médecin m’appelait pour me dire que cela s’était bien passé et que je pourrais venir chercher ma mère vers 19 heures, sans oublier les consignes pour les quatre prochaines semaines. Quelques minutes plus tard, c’était l’infirmière du service chirurgie qui m’appelait pour me dire à peu près la même chose. À 19 heures, j’étais à la clinique. Mais quand l’infirmière a vu que ma mère n’était pas très sûre sur ses jambes, elle a proposé de la garder pour la nuit et de voir demain avec le médecin avant de me rappeler. J’étais vraiment soulagée, car je ne me voyais pas rentrer avec ma mère encore chancelante.
Quand je repense à l’abruti du Samu hier qui voulait que ma mère attende au minimum une semaine avant d’en savoir plus, avec une prothèse luxée ! Non mais, là c’est de l’incompétence totale !!! On peut comprendre (ce qui ne veut pas dire être d’accord) que certains patients deviennent agressifs !

LA FRANCE EST MAL, LA FRANCE VA MAL... témoignage vécu.

Où va notre système de santé jadis envié ? 

Une amie a eu la volonté de témoigner du triste et malheureux problème de santé enduré par sa mère.

La honte, ce pays ! ou quand le SAMU te fait comprendre dans un langage certes plus châtié que le mien : Démerdez-vous toute seule !!!

Ma mère, 93 ans, s’est assise cet après-midi à l’ombre dans un des fauteuils du jardin, pas un des récents qui aurait eu une bonne hauteur mais dans un ancien plus bas. Et est arrivé, ce qui devait arriver : elle n’arrivait plus à se relever. J’ai réussi par deux fois à la relever en la faisant s’accrocher à mon cou mais ses jambes ne répondaient pas : douleurs et tremblements dans la jambe droite, la « saine », et un genou qui flanchait pour la jambe gauche aux séquelles de polio. J’arrivais à redresser la jambe gauche en appuyant mon genou contre le sien, mais dès que je retirais le mien son genou gauche flanchait à nouveau. Donc retour dans le fauteuil.
 
Selon ma bonne habitude allemande, j’ai donc fini par appeler le 112. Je suis tombée sur le central des pompiers et me suis presque fait engueuler ! Si elle était tombée par terre, ils seraient venus, mais comme elle était encore dans son fauteuil, ils ne viendraient pas. Ils m’ont quand même transmis au 15 où j’ai dû à nouveau expliquer le problème à un monsieur qui a seulement dit qu’il allait me mettre en relation avec un médecin généraliste. Et j’ai attendu, attendu, attendu …. en me disant que la batterie de mon portable serait presque vide quand j’aurais enfin quelqu’un au bout du fil ! Et puis j’ai enfin pu expliquer une troisième fois le problème. Et là, il me dit qu’il ne peut rien faire et que je dois voir avec les voisins s’ils peuvent m’aider ! Tu parles ! La plupart des voisins de ma mère ont plus de 70 ans, très souvent même plus de 75 ans (l’une des voisines de ma mère en a 86 !!!) et les deux qui sont un peu plus jeunes sont partis en vacances ! Et vu les handicaps de ma mère, il faut que ce soit des personnes qui aient un minimum de connaissance des gestes techniques que, personnellement, j’ai acquis en observant les infirmières qui venaient soigner mon mari. Je me suis alors mise à cogiter, à passer en revue ce que je faisais dans un cas semblable avec mon mari. À la troisième tentative j’ai réussi à relever ma mère, toujours en lui disant de s’accrocher à mon cou, et à l’asseoir dans un fauteuil de jardin récent que j’avais légèrement imbriqué dans celui où elle était assise. En tirant sur le fauteuil sur environ un quart du tour de la maison, je l’ai installée dans la salle à manger où elle a pu manger et boire. Là je viens de la mettre au lit non sans badigeonner sa jambe droite d’une pommade allemande à base de plantes (Teufelskralle = griffe du diable) qui a déjà donné de bons résultats sur ses cervicales ainsi que sur les miennes et mes genoux. J’espère que demain ça ira mieux ! Mais pour ma part, je risque d’avoir un sacré mal de dos !
Presque quatre heures plus tard, je suis toujours offusquée de l’attitude des secours. S’ils m’avaient dit on viendra quand on pourra, on aurait attendu au besoin jusqu’au milieu de la nuit.
 
Les trois dernières années avec mon mari, je ne sais combien de fois j’ai dû le relever parce qu’il était tombé, le transférer du fauteuil roulant dans un fauteuil « normal » ou le lit et inversement. Et puis une paire de fois j’ai dû appeler les secours car je n’y arrivais pas. Jamais je n’ai été rembarrée, tout au plus on me disait presque en s’excusant que cela pouvait mettre un certain temps car ce n’était pas un cas prioritaire. Je me souviens encore de la dernière fois où j’ai dû les appeler : le dimanche ou le lundi de Pentecôte 2016 et on m’avait prévenu que cela pourrait prendre deux heures avant que les secours n’arrivent. 45 minutes plus tard, ils sonnaient à notre porte. Ils ont relevé mon mari, l’ont ausculté sommairement. Je les ai remerciés chaleureusement et le monsieur et la dame m’ont humblement répondu : « Mais, on est là pour ça, Madame » !!!!! Je doute fort qu’en France on ait droit à une telle réponse !

samedi 1 janvier 2022

BOUNO ANNADO 2022 !

 


Boun, brave, bel que siegue l’an nouvel e si sen pas pus, sioguen pas mens ! 

Avec 136.000 pages vues en 8 ans, pour partager le voyage, pour marquer l'attention que je vous porte, et parce qu'il n'y a pas de message sans destinataire, pour ce partage planétaire, je souhaite à tous le meilleur en 2022.  

 Dears loyals friends in the world or in the United States, accept my almond flowers to wish you the best in 2022. Good New Year. 

Chers et fidèles amis de la France aussi métropolitaine, ultramarine et francophone, recevez mes fleurs d'amandier pour une bonne et meilleure année 2022. 

Celé mé rodině z Holoubkova a Mělníka, našim českým přátelům z Prahy a z "mame radi Rokycansko" přejeme vše nejlepší do nového roku 2022. 

Cari e fedeli amici dall'Italia, con il mio sentimento molto mediterraneo, accettate il mio fiore di mandorlo per un buono anno nuovo 2022. 

Amis et lecteurs éparpillés du Monde entier, merci de votre fidélité et que ma fleur d'amandier vous porte le meilleur en cette année 2022. 

Дорогие и верные друзья России, от Санкт-Петербурга до Владивостока, примите мой цветок миндаля с новым 2022 годом.

Dears and faithfuls friends of green Ireland, since the song about the orange flower, accept my almond tree for a good new year 2022. 

 Шановні та вірні друзі України, незважаючи на мої страхи, прийміть мій цвіт мигдалю з новим 2022 роком. 

 Liebe und treue Freunde aus Deutschland, die die okzitanische Sprache ehren (es ist nicht der Fall in Frankreich), nehmen sie meine Mandelblumen für ein gutes neues Jahr 2022. 

 Queridos primos catalanes, queridos y fieles amigos de España, que siempre han sido tan cercanos, comparte mi flor de almendro para un bueno año nuevo 2022. 

Caros amigos portugueses tão hospitaleiros, partilhem a minha amendoeira em flor por um bom ano novo 2022. 

Drodzy polscy przyjaciele, z moją solidarnością jako Europejczyka, podzielcie się moim kwiatem migdałów na szczęśliwego nowego roku 2022.

Chers amis belges, acceptez ma fleur d'amandier pour une bonne année 2022.  Beste Belgische vrienden, aanvaard mijn amandelbloesem voor een goede nieuwjaar 2022. 

 Dears friends of the United Kingdom, accept my almond flower for a good new year 2022. 

Dragi prieteni români, din Bucovina până în Delta Dunării, primiți floarea mea de migdal pentru un an nou fericit 2022. 

 Dear friends from Hong Kong, with my solidarity, accept this almond flower for a good new year 2022. 

Chers cousins du Québec, amis du Canada, acceptez ma fleur d'amandier pour une bonne année 2022. 

 Kära vänner från Sverige, acceptera denna mandelblomning för ett gott nytt år 2022. 

 Teman-teman pulau Indonesia yang terkasih, terimalah bunga almond ini untuk menyambut tahun baru 2022.