lundi 27 novembre 2017

L’ÉDUCATION CATALYSE LES MALAISES DE MAYOTTE / Mayotte en Danger

JUSTE APRÈS LE DIRECT DE KWEZI FM avec RAFZA, porte-parole des familles.
(notes prises en écoutant l'entretien, presque à la lettre..)

Demain, devant le vice-rectorat, grand rassemblement des familles et de l'intersyndicale des enseignants.
 
Kwezi : Parlons encore des rythmes scolaires. Vous représentez combien de personnes puisqu'on nous dit qu'à 75% les rythmes fonctionnent bien...
 
Rafza : Nous avons 14 communes qui ont fait appel à nous car ça ne marche pas. Les parents se manifestent, à Chiconi, au Sud, à Petite-Terre. "ILS" disent que ça marche mais "ILS" menacent les familles de rétorsions, même d'aller chercher les enfants chez eux !
 
Kwezi : mais 1000 emplois ont été créés...
 
Rafza : faux ! Si les personnels étaient assez nombreux encore. Les mairies ont 90 €/élèves et ça ne débouche sur rien. Les familles ne sont pas représentées au vice-rectorat. On parle de sécurité sur le trajet, d'activités de qualité, de sécurité alimentaire. Nous demandons un bilan des rythmes depuis 2013, un bilan qui n'a jamais été donné. Des parents demandent le départ de Costantini, impliquée. Je leur dis que ce soit dans un deuxième temps. Vendredi très tard, le cabinet du préfet nous a demandé de participer à une réunion préalable, veille de la manif de demain. Le soutien de l'intersyndicale est très apprécié
 
Kwezi : mais les rythmes, ce sont les maires...
 
Rafza : oui mais elle a le pouvoir derrière. A Ouangani, Acoua, Kani-Keli, on entend "la vice-recteur a dit non, il faut que les enfants suivent les rythmes."
Non ça ne peut pas marcher ici ce n'est pas du tout comparable à ce qui se fait en métropole. Je lance appel aux maires, les établissements scolaire appartiennent à la commune alors aujourd'hui s'ils veulent geler le rythmes ils peuvent. le problème est qu'en négociation avec les maires, c'est la vice-recteur qui s'interpose.

 
Kwezi : le vice-rectorat prend la décision si personne n'est d'accord...
 
Rafza : le conseil d'école doit suivre ; on force les parents à mettre en place les rythmes. Des amalgames sont entretenus avec un conseil d'école obligé qui n'est pas le leur.
Le bilan est complètement négatif, résultat 80% d'illettrés après le bac. Jamais un bilan de compétence n'a été fait. Au moins revenir aux anciens rythmes.
Que les parents viennent demain matin à 7 h devant le rectorat. Si on trouve une sortie aujourd'hui, on vous tient au courant mais si on ne dit rien venez demain !

 
Kwezi : l'insécurité, des agressions seraient liées aux rythmes ?
 
Rafza : si les anciens horaires étaient, il y aurait moins de violences. Les parents sont obligé d'abandonner les enfants pour ne pas se mettre en difficulté dans le boulot.
 

Kwezi : vous ne trouverez jamais une solution où tous seront satisfaits. Derrière les gamins n'y-a-t-il pas des enjeux politiques, électoraux...

A suivre donc la réunion de conciliation cet après-midi à 14h !

jeudi 23 novembre 2017

En écoutant Kwezi... / Mayotte en Danger


Alexandra n'a pu présenter la météo ce matin. Attaquée et dépouillée à deux pas du studio, elle est à l'hôpital. Toujours l'insécurité... 

#Mayotte #État l’État n'a toujours pas mis à disposition le gas-oil rouge pour matériel non roulant... c'est une obligation depuis 2011 sauf qu'entre la théorie et les pratiques républicaines des gouvernants !
#Mayotte #viechère Le chou-fleur à 13,90 €/kilo ! Avec une hausse des prix de 3,4% en un an (INSEE), tout va très bien sous les étoiles et même sous Jupiter !
(15 cts à Madagascar d'après ce que j'ai cru comprendre) A méditer...

#Mayotte #PS 2 ans fermes pour l'ancien maire de Mtsangamouji, secrétaire local du PS, coupable de fausses procurations en 2015. Elle n'en finit pas, la retraite de Hollandie avec le passage de la Beregovoa... 


dimanche 19 novembre 2017

DE LA PROVOC AU COMITÉ DU TOURISME / Mayotte en Danger



http://la1ere.francetvinfo.fr/mayotte/images-fete-du-trentieme-anniversaire-du-comite-departemental-du-tourisme-mayotte-cdtm-533533.html

Quand Théodule fête son parasitisme institutionnalisé ! A quel coût, puisque c'est nous qui régalons ? 
Chirac, qui, entre parenthèses, offrit quand même, mais sur nos deniers, une cantine à Sada (1) que les Théodule du comité du tourisme devraient inscrire sur les vestiges à visiter, au même titre que les cheminées de l'épisode sucrier, Chirac de la main leste au cul des vaches, avait pourtant pétrifié les édiles locaux avec, à propos d'une départementalisation attendue depuis 1948, sa charrue pas avant les bœufs ! 
   

Mais rien n'y fait ! A l'image de ces réformes rendant les difficultés exponentielles, (pas vrai Constance Cynique du vice-rectorat ?), les Théodule du tourisme racolent alors que l'insécurité, l'insalubrité pèsent sur une invitation au voyage foncièrement malhonnête. 30 ans qu'ils sont fiers de profiter d'une République malade ! 



A inscrire dans l'association légalisée de malfaisants à l'intérêt général avec (pour le peu qui me vient à l'esprit) :

* l'Observatoire de l'immigration
* les Assises des Outre-Mer (une nouveauté ce pluriel !)
* le CCEE Conseil de la Culture de l’Éducation de l'Environnement... Comment peut-on embrasser si large quand on en fait tant ?!?! 
* le CESEM départemental (des cooptés seulement à consulter mais qui, avec les nivaux régionaux et national nous reviennent chô-chô-bonbon) ! 

A tout hasard je leur propose : 

* la DMMPL Délégation au "Mora-Mora" portuaire... (Longoni qui ne doit surtout pas avoir d'autre ambition... que de desservir l'île... la Réunion n'apprécierait pas... 
* la SCRAM, Sous-Commission au Renflouage de l'Aquaculture à Mayotte, en continuité à la CSAM, la Commission désormais inutile au Sabordage de cette même Aquaculture pourtant présentée un temps comme activité d'avenir... 
* le CREP, Comité à la Récupération de l'Eau de Pluie... en attendant que le RFNVRV, le rien faire pour ne voir rien venir nous incite à ne toujours pas envisager une alternative solaire durable au problème de l'électricité au fioul, par exemple !        
* un PNPE, un Parrainage seulement (loi 1901) des Nids de Poules & d’Émeus parallèlement au soutien des multinationales de l'enrobage... 

Soiba du CD, on aimerait voir autre chose que ton bouc new look... Soit haut un peu !
Et toi, Théodule, serions-nous somnambules, on te triangule ! Quand tu foutinnabules tes préambules, tu bulles seulement... Nous ne sommes pas dupes de tes virgules... Vivement qu'on jugule ton parasitisme ! C'est quand qu'on t'accule ?   

(1) photos déjà éditées sur le blog. 
Celle où apparait le beau manguier est à garder car celui qui lui faisait face fut victime des tronçonneuses lors de l'aménagement d'un jardin public... A quand un CPHA (Collectif de Protection contre le Harcèlement des Arbres) ?

vendredi 17 novembre 2017

IMPRESSIONS DU SOIR... / Mayotte

Impressions du soir... les chouettes se mettent en chasse, des grillons gabusettent. Vraiment une alerte orages ?




ÉCHOS CÔTIERS / Mayotte en Danger


Français catégorie "D" comme délaissée sont même obligés de rester vigilants des fois que, aussi foncièrement que sournoisement, les autorités passant par-dessus leurs têtes, aient la fâcheuse manie de négocier en catimini avec Moroni...

Vice-rectorat cynique de l’État en déroute "LES ÉTUDES MONTRENT QUE LES EFFETS DE L’AMÉNAGEMENT DU TEMPS SCOLAIRE -SUR 4 OU 4.5 JOURS- SONT NÉGLIGEABLES VOIRE NULS SUR LES RÉSULTATS DES ÉLÈVES" A quand des excuses de ces apparatchiks dévoyés ? JAMAIS !

Les parents ne veulent plus laisser les gosses 7h 40 minutes à l'école. La maire de Chirongui, naïve de croire que l'aide financière continuera, refuse de mettre 50 personnels au chômage et de gâcher le mobilier acheté pour la "pôse méridienne" ! 

  Constance Cynique vice-rectrice de l’État en déroute a fait effacer la propagande en faveur des rythmes. Réponse "nous n'avons pas trouvé de résultat" à la requête "LES HORAIRES DE L’ÉCOLE DE VOTRE ENFANT" Silence donc sur les journées à rallonges !

  attaques, caillassages de bus scolaires par des bandes de jeunes cagoulés. A quand des bus grillagés et protégés par des convois de police... comme en Afrique-du-Sud ?

meutes de jeunes qui torturent, dressent des chiots pour des combats et des cambriolages. 10 chiens récupérés hier lors d'une descente, recueillis au refuge Gueule d'Amour, dont une chienne violée "ça existe aux Comores", "ça arrive en métropole" précise le responsable du refuge... 

" du radotage, de l’esbroufe, un faux-semblant de démocratie !"
On sait déjà le résultat tant ils anticipent de se réjouir d'une participation record ! Bilan décalé, réponses à côté, mettons-nous donc autour d'une table pour que rien n'avance... Demandez donc ce qu'a fait par exemple l'Observatoire de l'Immigration depuis sa création sinon OBSERVER (et surtout ne pas voir !).   

mercredi 15 novembre 2017

CEUX DE 14 / La "Grande Guerre"



«... En souvenir de mon père, je me suis mis à Maurice Genevoix, pour voir d’un peu plus près quelle était la triste vie des Poilus de 14-18.
J’ai donc ouvert « CEUX DE 14 » qui comprend cinq volumes. « SOUS VERDUN » (25 août 1914 - 9 octobre 1914) est préfacé par Ernest Lavisse, alors directeur de l’École Normale Supérieure dont Genevoix était élève (il faisait aussi partie du bataillon de Joinville des meilleurs gymnastes français).
La deuxième édition de 1925 rétablit les passages censurés en 1916 (1). Genevoix était lieutenant et fut grièvement blessé en 1915. Il a ajouté à son récit qui s’appuie sur des notes quotidiennes « La mort de près » ainsi que deux romans «Jeanne Robelin »et « La Joie ». Il avait décidé de rendre hommage à tous ceux qui sont tombés à ses côtés : aux noms donnés dans le récit correspondent les noms authentiques, soulignés.

(1) pour la censure, pour ne prendre que cet exemple, il était intolérable de raconter une panique même si elle avait eu lieu deux ans plus tôt. Or Genevoix le fait à trois reprises. La première, la plus terrible, eut lieu le 24 sept 1914 à la Tranchée de Calonne... »
François Dedieu (1922 - 2017), La Saint Martin p. 80, Pages de vie à Fleury II, CABOUJOLETTE, 2008.

C’est de mon grand-père Jean qu’il s’agit (1897 - 1967). Il n’a jamais rien dit sur sa guerre, jamais commémoré ni commenté la moindre date. Je ne l’ai jamais vu au monument aux morts. Au fil des ans, c’est à peine si ses proches ont pu l’entendre donner un détail, par le plus grand des hasards, comme la fois où, en parlanr de monsieur Monbiéla, il a raconté comment il a reconnu en ce  voisin pas très lointain, propriétaire aussi mais pas à plaindre, le comique troupier qui amusait les permissionnaires dans une gare entre Paris et Toulouse, peut-être Limoges. Alors comment a-t-on su qu’il n’écrivait pas justement ? Mamé Babelle, sa mère avait dû s’en confier aux autorités. L’officier chargé de le réprimander n’était pas reparti sans la lettre qu’il avait fait rédiger sur le champ !

«... Papé Jean, lui, né aux Karantes, commune de Narbonne, le 4 juin 1897, engagé « pour la durée de la guerre » en décembre 1915 (1) (il faisait partie, plus tard, de l’association des « moins de vingt-ans » dont l’imprimeur Lombard, à Narbonne, était secrétaire). Au front, on les appelait « les bleuets » et, chose curieuse, il fut longtemps membre d’une société de tir de Fleury baptisée du joli nom « Les Bleuets de la Clape... »

(1) ce qui lui aurait permis de choisir de rejoindre l’artillerie.
François Dedieu / CABOUJOLETTE p. 79.

  

Chez mes grands-parents habitait aussi l’oncle Pierre, célibataire. Papa a toujours pensé qu’il avait été pour lui le grand-père qu’il n’a pas eu. Ils sont ensemble dans le jardin pour les mauvaises herbes, pour arroser. Le jeudi, ils montent tous les deux faire un abri entre ses quelques pieds de vignes du coteau mais rien sur sa vie avant qu’il ne descende de l’Ariège, à peine une ligne sur sa « Campagne contre l’Allemagne ». Comme pour la modeste capitelle élevée rang après rang avec les pierres du terrain mais qui ne reçut jamais son toit...

«... une ou deux larges pierres, bien calées, forment un banc à l’intérieur [...] quelque vieille ferraille [...] crochet pour suspendre la musette [...] Et c’est assez [...] « per parar uno ramado », comme on dit chez nous (pour protéger d’une averse). Voilà, dans l’idée de l’oncle Pierre, ce qui aurait constitué notre «cabane bambou ».
D’où avait-il tiré le nom ? Du cabaret parisien, qu’il ne connaissait pas, son seul grand voyage ayant été, à part le fait de «descendre» de Montagagne, petit village de son Ariège natale, jusque dans la région narbonnaise, le « pays bas », comme disaient ces arrivants, le douloureux périple de la Grande Guerre, qui l’avait amené à quarante-deux ans en Alsace, où il devait être grièvement blessé ?.. » 
François Dedieu / CABOUJOLETTE p. 13

Sans l’Internet et malgré ces bribes qu’on doit à nos racines en partage, nous n’en saurions pas davantage.
Les livrets militaires, l’historique des régiments suivent nos hommes à la trace. (à suivre)

Dessins de Dantoine, en illustration


mardi 14 novembre 2017

LAPALISSADE, façon de parler, manière de présenter les choses / Mayotte en Danger


Lapalissade :
 
EL ANZIZ , le syndicaliste, pointe ce matin un désengagement de l’État. le citoyen mahorais est obligé de faire avec... ère de la débrouille, du système "D".

... Prolongeons car la lapalissade du syndicaliste va plus loin. Les Français de fait de catégorie "D" comme délaissée sont même obligés de rester vigilants des fois que, aussi foncièrement que sournoisement, les autorités passant par-dessus leurs têtes, ont la fâcheuse manie de négocier en catimini avec Moroni... Nous en avons eu la preuve dernièrement avec les cachoteries de la "feuille de route" pour le remplacement du visa Balladur par un visa gratuit qui laisserait la porte grand ouverte à la colonisation des sultans magouilleurs...

A Paris, ils vendraient même leur mère, la République, pour le dire poliment... alors, concernant Mayotte, la fille naturelle en manque de reconnaissance...

  



Façon de parler :
 

la gentille préposée à la météo suggère "un risque de pluie". C'est comme quand évoque une "chance de mourir"...

Scoumoune ou baraka, c'est pourtant tout choisi, non ? 

  Manière de présenter les choses : 

l'ancien président du Conseil Général à propos des maires qui, au nord, refusent de voter pour le président intercommunal. Rebelles à la constitutionnalité de l'intercommunalité, ils feraient ainsi passer leur intérêt personnel avant l'intérêt général à moins... à moins que ce soit pour que l'institution intervienne si ces élections pour la tête du regroupement de communes ont "été biaisées"... 

Ô Zaidani, qu'en termes feutrés ces relents sont évoqués...  Des élus seraient mouillés alors que c'est désespérément sec pour les gens ?..

lundi 13 novembre 2017

« PAPA, ON Y RETOURNERA ! » / Hartmannswillerkopf, à ceux de 14-18 !

GUERRES ? RELIGIONS? ARMISTICES ? RÉCONCILIATIONS ? SURVIVANTS ? / La paix mène toujours à la guerre !

« Ceux qui pieusement sont morts pour la patrie... » Victor Hugo est Victor Hugo sauf que le fondamentalisme religieux égare au point d’impliquer un dieu, cette fois chrétien, dans des tueries d’enfer... Pire que la guerre, la guerre sainte !
Le « Dieu est avec nous ! » de la France envahie, le « Gott mit uns ! » des envahisseurs en attestent...

« Vertigineux » aussi, pour Jean-Claude Carrière philosophe (1) : 
    
«... Comment Dieu, immensément bon, a-t-il pu permettre l’existence du mal ? Au plan théologique cette question est vertigineuse. Quelle réponse donner à part l’existence d’un pouvoir presque égal à lui dès l’origine ?.. » Jean-Claude Carrière / Entretien sur la paix.
https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-paix-est-toujours-menacee-par-198598

« Vertigineuse »... surtout qu’un abîme de fascisme menace, hélas, même à l’aube du troisième millénaire... En tomber là ? C'est rationnellement inacceptable !
Attention donc aux belles paroles propres à entraîner sans réfléchir... Mais autant mettre aussi de l’eau dans son vin plutôt que de glisser dans l’anachronisme. Quoique, en la circonstance, pas si coupable qu'il n'y parait alors que nous sommes confrontés à des problèmes sociétaux qui ont favorisé l’immixtion d’une religion contre la tolérance...
Et ça m’agace, ça m’agace de constater la menace d’un islam incompatible avec la  laïcité à partir du moment où, publiquement, il fait passer la loi de son dieu avant la loi des hommes !


Des quatre mémoriaux officiels de la guerre de 14, le Hartmannswillerkopf, en Alsace, est celui qui doit le moins à l’Église.
Veille du 11 novembre, exceptionnellement, j’ai marqué une trêve. Une paire d’heures, mon index accusateur vers les meneurs, les décideurs, politiques, administratifs, ces "mondialistes" si responsables du chaos qui finira bien par arriver, s’est replié. J’ai regardé la commémoration de l’armistice. J’ai fait mine de ne pas contredire une énième mise en branle des bonnes volontés si naïves par définition. J’ai feint de laisser passer cette béatitude ridicule faisant croire à la sincérité du renouvellement de la réconciliation franco-allemande, à un destin commun alors qu’économiquement, chacun tire la couverture à soi (et comme toujours, c’est la France qui prend froid...)... Chut... n’embrayons pas sur la vieille Allemagne qui n’arrête pas de prospérer et une France prétendument jeune qui n’en finit pas de péricliter.
Ils y étaient les jeunes du lycée franco-allemand de Fribourg-en-Brisgau, ceux de Guebwiller aussi... Leur présence active fut remarquable. Et ils ont rapproché les deux langues ! Encourageons-les en ce sens parce que depuis les Serments de Strasbourg, en 842, la mayonnaise n’a pas encore pris.
Proches aussi, nos présidents respectifs, sauf qu’en manque d’inspiration, ils n’ont pas eu l’éclair du geste fort, du rituel marquant l’Histoire... Il faut dire que la poignée de main Mitterand-Kohl date de 1984 et qu’en ce même lieu, si Hollande et Gauck (2014) ont empilé leurs mains sur la première pierre de l’Historial, ils se sont ensuite tenus comme un couple qui se cache. L’aurions-nous remarqué sans le gros-plan de la caméra ? L’étau de leurs doigts joints, à Oradour-sur-Glane, en septembre 2013, c’était beau ! Ils auraient pu le renouveler... Et là, ce 10 novembre 2017, ça balbutiait entre accolades et tapettes dans le dos. Si on persiste encore à se réconcilier, c’est que l’arrimage de la bonne entente tiraille toujours.
Et puis, que n’y met-on pas les moyens ! Depuis 2014, pourquoi, dans le Mémorial, les régiments allemands ne sont présents que sur des chevalets ? Et que du bleu-blanc-rouge dans les haies d’honneur ! Les porte-drapeaux ça ne se fait pas outre Rhin ? Mettre en commun mais faire sentir à l'autre qu'il n'est qu'invité !
Et dans le cimetière, perdue au milieu des croix, cette tombe musulmane restaurée, parce que vandalisée, qui dit tout de l’hypocrisie d’État concernant les indigènes de la République ? 
 

Pour une fois, j’ai suivi pourtant. C’est que nous y sommes montés par la route des crêtes, au Hartmannswillerkopf, le Vieil-Armand des Poilus, en juin 2015. Pour l’oncle Pierre sur le front d’Alsace, pour Jean mon grand-père, à Verdun. Du côté austro-hongrois, pour l’oncle Stañek, pour Jan mon autre grand-père, dans les Balkans. Tous en réchappèrent. Pour mes parents que les bombes de Dresde n’ont pas séparés. Pour mes fils et pour celui qui, comme tout un chacun, a besoin de concret, de signes palpables pour tenter d’ancrer celui qu'il est à sa chaîne humaine. Tous des survivants.
 
 
Qu’elle est douce, l'été, la paix retrouvée de la forêt vosgienne ! Qu’elle est apaisante, la douceur de la plaine d’Alsace, offrant, à nos pieds, ses bienfaits aux hommes ! C’est dur d’accepter la discordance entre la sérénité d’aujourd’hui et la fureur d’alors, de la part de ces mêmes hommes là où il n’est rien resté des arbres sinon des troncs hachés.
Serons-nous toujours condamnés à n’être que l'hybridation issue d’un mariage forcé entre le clair d’une générosité fraternelle et l’obscur d’une innommable abomination ?

Florian, mon dernier a conclu, mieux que je ne l'aurais fait, après avoir regardé aussi :

« Papa, on y retournera ! » 

Photos autorisées wikimedia commons : 
1.  Hartmannswillerkopf_1989 Author Lothar Spurzem
3. Hartmannswillerkopf from_the_crypta Author Michael Schmalenstroer

samedi 11 novembre 2017

LE 11 NOVEMBRE...


« ... Le 11 novembre, nous commémorerons l’armistice de la première guerre mondiale. elle dit et redit à nos enfants combien ce jour sans école est celui du souvenir des enfants de la commune morts pour la France et celui du respect de l’Histoire de notre pays... »


L’épigraphe de monsieur le maire dit bien l’essence même de ce jour particulier, serait-il aussi celui de la Saint-Martin, de notre fête patronale. Elle nous dit que le respect que nous devons au passé est loin d’être vain, qu’il pèse sur le présent et conditionne l’avenir. Cette conscience (1) sans laquelle l’humanité ne pousserait pas à la roue de son évolution est un trait propre à notre espèce. La  mémoire, le recueillement en sont des corollaires, ce qui ne veut pas dire qu’il faille les considérer comme un tout. Mais que la vie serait étriquée, sinon triste et morbide à s’en tenir seulement à une dignité susceptible de passer pour une posture. Il y faut ces liesses inscrites dans nos gènes par le cours des saisons et qui viennent naturellement équilibrer le fil ténu de la vie. Puritains, passez votre chemin ! 
La convivialité, le vivre ensemble : des valeurs qu'exprime le maire de Fleury, Chico du temps des copains (2), fidèle, par ses racines, à son terroir, avec des mots déjà gourmands pour une foire gastronomique... Des valeurs ancrées dans le temps pour les passeurs que nous sommes : le village, la pêche à l'Aude, la Barjasque sur la plage, un vol de perdreaux, la jeunesse en partage... Passons sur la date, une semaine avant la fête du village, calendrier moderne des festivités oblige... Et puis je ne vais pas chicaner alors qu’une mode aussi insidieuse que dangereuse veut nous imposer une célébration des courges qui n’a rien à voir avec nos traditions sudistes, macarel ! Bref, l’épicurisme, les plaisirs de la vie n’ont rien d’indécent... Montaigne en témoigne. Alors, à chacun de savoir ce qu’il a au fond du cœur sans s’abaisser à fustiger ce qu’il croit voir de mauvais chez les autres ! Le premier magistrat évoque donc les tripes, les langues de bœuf, les poulets aux champignons, les cochons de lait à la broche et autres agneaux rôtis ! On croirait Garrigou possédé par le démon de la gourmandise dans les Trois Messes Basses ! Tombent les flammèches de gras capiteux dans la lèche-frite ! Grésille le tourne-broche trop chargé devant la cheminée rouge de la braise vive des souches ! Tout le village communiait dans des ripailles déjà chantées par Rabelais ! 
  
Le 11 novembre, un bon repas marquait la fête du village, réunissant les familles. On s’habillait de neuf, on étrennait le manteau pour descendre dépenser ses sous à la foire, aidés en cela par les flonflons et les tirades racoleuses des forains. 

Estivet de la Saint-Martin ou Cers glacé descendu des Hauts-Cantons, il y avait dans ces réjouissances la récolte rentrée, le tas de souches pour l'hiver, le cimetière avec les chrysanthèmes à arroser, la cave avec le vin à naître dans le ventre des foudres chenus mais féconds...  
 
 
Et la Grande Guerre venue se greffer sur ces entrefaites ? Était-ce celle de 40-45 qui, telle la vague destructrice d’un tsunami, passée avec ses horreurs inédites par-dessus la première, en avait réduit les générations concernées à accepter un mal aussi ordinaire que banalisé ? C’est l’impression qui me reste et si l’instituteur amenait les enfants au monument, ce n’est pas en classe qu’il nous sensibilisa à nos morts (peut-être n'ai-je rien retenu et dans ce cas c’est que j’étais encore plus que je ne croyais, sur une autre planète...). A l’opposé du bourrage de crâne des hussards noirs de la République pour les « Provinces perdues » en 1870 et la fameuse « ligne bleue des Vosges », les vertus patriotiques ne sont plus exaltées ! Tout peut advenir d'une greffe...

« Ceux qui pieusement sont morts pour la patrie, ont droit qu’à leur cercueil la foule vienne et prie » a écrit Victor Hugo pour les combattants de 1870... oubliés depuis si longtemps... Aujourd'hui, le 11 novembre honore les morts de toutes nos guerres et France Info ne devrait pas si facilement excuser ceux que les anciens combattants agacent. Sans transmission mémorielle, sans conscience, l'humain, roseau d'autant mieux pensant que sa panse est pleine, ne se départirait pas de sa condition animale... 
  
(1) « La sagesse ne peut pas entrer dans un esprit méchant, et science sans conscience n’est que ruine de l’âme. » Rabelais / Pantagruel.(2) j'en souriais encore cet été quand dans l'été de Saint-Pierre, il présenta le tour des chant des Gypsies Kings...
Diapositives du siècle passé de François Dedieu :
1. Le clocher version XXème siècle."Quand on regardait l'heure au clocher".
2. Mamé Ernestine devant la cheminée... et une "piote" au tourne-broche !
3. Le cimetière en novembre 1967.
4. Croix de Pailhès / vue sur la plaine à l'amorce de la montée vers les Pins de Trémolières.
  
(2)
  

Diapositives du siècle passé de François Dedieu : 
1. Le clocher version XXème siècle : "Quand on regardait l'heure au clocher".
2. Mamé Ernestine devant la cheminée...et une "piote" au tourne-broche !.. 
3. Le cimetière en novembre 1967. 
4. Croix de Pailhès / vue sur la plaine à l'amorce de la montée vers les Pins de Trémolières. 

jeudi 9 novembre 2017

PLANS MORT-NÉS, DÉPRIMANTS, PAS ROSES... / Mayotte en Danger

Un mal normal morose. Et ces manipulateurs qui voudraient encore nous y faire croire ! Quand écouter les infos devient une épreuve ! 

TWITS TWEETS mais pas ceux des petits oiseaux
 
#immigration #Collomb 300 000 irréguliers en France ? mais monsieur le ministre il ne faut pas compter seulement Mayotte !
 
#mayotte #santé Les Assises des Outre-Mer incitent aux idées... les bonnes volontés vont corriger 3 fois moins de moyens 4 fois plus de mortalité infantile, ben voyons... Merci Buzin, merci Girardin... malhonnêtes plus fuyantes qu'un Mac-Mahon jadis "Que d'eau, que d'eau !"

Et 25 fois moins de médecins libéraux ! Oui, Mac-Mahon qu'on prit pour un bêta pour ses mots à la vue d'une inondation inédite est plus honnête que ces bêtasses de Girardin et Buzin, aux Outre-mer et à la santé toujours dans les annonces alors qu'on ne voit rien venir ! Quand une ministre dira "Quel gâchis ! Quel gâchis !" ce sera déjà admettre et avouer que les politicards, tous sexes confondus, y sont pour beaucoup !

#mayotte #assisesoutremer Le dirlo de l'hôpital s'en va mais suivi par une escouade de chirurgiens : salaire x 2.2 à Wallis = hémorragie ici ! Arrêtez la concurrence de fait pour votre débile "diviser pour régner" !

L'anesthésiste a suivi, un cardiologue aussi ! A 1.4 à Mayotte (pourquoi pas 1,53 comme à la Réunion ?), les conditions de vie délétères font déserter le territoire !

#mayotte #santé image à l'extérieur d'un hôpital phagocyté par la Réunion, un Lambaréné sans le bon docteur Schweitzer pour compenser !

Le centre Hospitalier de Mayotte ? une antenne de la Réunion, dépendant de l'ARS Réunion... le rapprochement quand ça rapporte à la grande sœur, par ailleurs si jalouse de sa cadette ! Et qu'a fait, que fait maman la France ? RIEN... ne serait-elle qu'une mère indigne ?

#mayotte #santé 172 millions décidés ! Super les 150 lits, les 10 blocs opératoires supplémentaires mais pitié, PAS DE NOUVELLE MISSION DE L'IGAS !

Pas si vite ! "décidés" ne signifie pas "débloqués" (souvenez-vous des promesses faramineuses mais en l'air logiquement et pourtant si normales de la part de Hollande) !

#mayotte #santé Cocagne ! 172 millions ! à débloquer dare-dare ! L'IGAS ? 20 missions en 28 ans d'après la Cour des Comptes ! ça papote, ça patine et ça freine ! Ce n'est pas ça avancer !

Sais pas si j'allume la radio demain...

lundi 6 novembre 2017

MAYOTTE "Sois sage ô ma douleur..." (1) / Mayotte en danger !

Je levai l'ancre un matin de septembre 1994...  

"... Comme un navire qui s'éveille
Au vent du matin, 
Mon âme rêveuse appareille
pour un ciel lointain..."
Charles Baudelaire / Spleen et idéal / LE SERPENT QUI DANSE

"Pour l'enfant, amoureux de cartes et d'estampes, 
L'univers est égal à son vaste appétit. 
Ah que le monde est grand à la clarté des lampes !
Aux yeux du souvenir que le monde est petit !.."
Charles Baudelaire / Les fleurs du Mal / LE VOYAGE 


Je vis... 
"... Une île paresseuse où la nature donne
Des arbres singuliers et des fruits savoureux
Des hommes dont le corps est mince et vigoureux
et des femmes dont l’œil par se franchise étonne..." 
Charles Baudelaire / Spleen et idéal : PARFUM EXOTIQUE

"... Là, tout n'est qu'ordre et beauté, 
Luxe, calme et volupté..."
Charles Baudelaire / Spleen et idéal / L'INVITATION AU VOYAGE

Hier soir... 

"... Ce soir la lune rêve avec plus de paresse ;
Ainsi qu'une beauté sur de nombreux coussins, 
Qui d'une main distraite et légère caresse
Avant de s'endormir le contour de ses seins..."
Charles Baudelaire / Spleen et idéal / TRISTESSES DE LA LUNE 

Mayotte, alors que la brousse se réveille dans les chants des passereaux, (qu'ils en soient loués), que la verdure semble harmonie, l'incertitude, l'inquiétude irradient au moment d'allumer la radio pour les infos...Là, tout n'est que désordre et mocheté, misère, tumulte et abjection. Et pourtant, on ne peut rester hors du monde, dans une bulle surtout qu'elle va crever, la bulle : les petits oiseaux en sursis, la terre assoiffée... à peine quelques gouttes pour une pluie des mangues en retard d'un mois ! 

D'où mes tweets têtus, rageurs : 

  faute de bateau pour Anjouan (2) la reconduite aux frontières se fait par avion ! Mais où partent nos impôts ?

forêt défrichée à grande échelle Le bidonville insalubre, la mise en culture pognon pour le proprio. QUE FAIT L’ÉTAT ?

  ASSISES OUTRE-MERS ? Participation démocratique ? Questions de forme, blabla ! Rien sur le fond de mépris normalisé !

  faut être à l'article de la mort pour 1 prise en charge Mourir pour occlusion intestinale traitée trop tard par ex. !

  1 cyclone, des écoles en rotation, choquant mais provisoire à St-Martin A Mayotte sans cyclone normal et permanent ! 

hôpital submergé en grève L'ARS + ministre reporte donc la réunion urgente prévue le 2 nov depuis 3 sem au 4 décembre

santé en faillite Évacuations systématiques à la Réunion Le dir de l'hôpital dit de revenir au boulot avec sérénité !

tjrs des écoles closes à cause des rythmes scolaires Oh 1 si bonne réforme pas vrai Constance Cynique vice-recteur ?!!

Et puis comme un contrepoison, un antidote, un gros nuage gris et gras dans un ciel trop bleu, les vers de Baudelaire, bruts de pessimisme mais empreints de beauté aussi. L'illusion d'un paradis. Les contradictions entre l'apparente indolence et des hommes au corps mince et vigoureux qui ne le seraient pas sans la vie très physique qu'ils menaient. 
J'ai pensé aussi à "...UNE MALBARAISE" mais sa lascivité d'odalisque rappelle trop l'esclavage sexuel... Quand l'anachronisme se confronte à la contemporanéité...  

(1) Charles Baudelaire / 1868 / RECUEILLEMENT 
(2) grève au port de Mutsamudu (Anjouan). 

Crédit photos : 
2. Maoulida carte postale photo Bruno Marie Ed. Baobab. 
4. carte postale C. Schaub Kostia créations. 

dimanche 5 novembre 2017

ENCORE UN COMITÉ THÉODULE ? / Mayotte, France en Danger !

Par l'intermédiaire d'un questionnaire, le citoyen lambda peut participer aux Assises des Outre-Mers. Un questionnaire seulement plus sur les formes que sur le fond. mais je me débrouillerai pour leur faire savoir que je ne suis pas dupe !  Surtout que plus nous serons nombreux pour la bronca, plus le vent de révolte sera fort, plus ils seront susceptibles de revenir à la place qui aurait toujours dû rester la leur, à faire passer le bien commun avant leur vie personnelle, ce qui devrait être un idéal politique ! 
 
L’Outremer pour la France continentale et Mayotte plus précisément ? 

Encore un comité Théodule ? L'artifice laissant croire aux gogos qu'ils seraient citoyens et au centre des préoccupations des gouvernants et prétendus "grands serviteurs" ?

Dégoût, désespérance. Une élite politique, une administration plus États dans l’État et plus à leur compte que pour le bien de tous. Une révision de la Constitution s’impose puisque le dévouement dans l’honneur à la res publica semble enseveli sous trop de bassesses et de turpitudes.

Ah, ils vous diront que Mayotte avance pourtant ! Oui mais comme un père et une mère indignes diraient de l’enfant qu’il maltraitent qu’il grandit avec les années ! Belle lapalissade ! Et quelle image lamentable collée au symbole viré à l’aigre de « mère-patrie », presque un gros mot désormais...

Un substrat institutionnel glauque et mouvant sur lequel les principes d’égalité, de solidarité, de fraternité ne peuvent s’appuyer.

A Mayotte cela se traduit par des visites répétées de spécialistes patentés, des missions redondantes de députés, de sénateurs, de ministres, de chefs de l’État, qui ne font pas progresser (ou si peu) puisqu’elles ne font que ressasser, que répéter à l’infini un état des lieux qui ne peut qu’aller en se dégradant.

Tout en haut, instrumentalisée par ces cabinets ministériels, la politique d’efforts demandés consiste à serrer la ceinture des moins bien lotis, à favoriser les plus riches (1,5 million d'€ chacun dernièrement) et pour eux, à se payer sur la bête avec 20% d’augmentation (administration Macron par rapport à l’équipe Hollande) !
L’État institutionnel sait aussi modeler et jouer des citoyens de seconde zone ! L’égalité républicaine est de fait toujours promise et reportée aux calendes grecques (2037 pour Sarkozy l’hyper-actif ! 2025 pour les sociaux-traîtres de Hollande le président normal ! 1974 pour l’électron libre actuel qui voudrait nous rétrograder, pour notre bien, en une énième déclinaison de la collectivité territoriale ?). Une mesquinerie sans nom quand on sait que Mayotte pèse 0,7 % du budget de la France !
 
Donc des droits incomplets, amputés... Mais de quoi se plaint-on puisqu’ils progressent ! Une gestion pourtant d’autant plus au rabais qu’il faut partager l’école, l’hôpital et la dotation par habitant avec le clandestin qui n’existe pas puisqu’il n’est pas compté dans les statistiques de l’Insee aux ordres ! Déjà limitée cette dotation est donc encore à diviser par deux !
Oui, une sous-France avec peu de continuité territoriale, plus d’insécurité, moins d’éducation, moins de santé !

Pour ce qui est de la politique étrangère et de coopération c’est plutôt l’omerta. Donc nous sommes en droit de penser qu’en haut lieu, on continue, avec l’argent du contribuable à alimenter et encourager de fait la corruption des "élites" ici comoriennes puisque le problème de l’immigration ne cesse de métastaser. Nous venons de voir comment le gouvernement souhaitait traiter, avec une dissimulation coupable, le problème du visa avec une « feuille de route » dont Mayotte n’avait rien à savoir (Mais la France est toujours si complaisante concernant les chantages de Moroni !) ! 
A les entendre et Macron l'a exprimé dernièrement, Mayotte c’est la France comme ils le récitent tous, toute honte bue, urbi et orbi. C'est pourtant de leur fait si Mayotte n'est pas la France en réalité. Est-ce la France si les autorités s'accommodent d’en faire un camp de clandestins "Calais puissance 10" , avec l’assurance pour "la mère-patrie", de ne pas les voir débarquer en métropole (c’est vrai que Marseille est déjà la première ville comorienne au monde !). 

Coopération dites-vous ? Ouverture sur la région ? Île de prospérité relative et menaçant d’exploser, Mayotte a volontairement été laissée dans une poche utérine toujours liée au cordon ombilical confié aux bons soins des multinationales du business. Quand l’eau viendra à manquer, il nous restera les packs de la grande surface déjà 6 fois plus chers qu'en métropole hors pénurie ! 
Il y a 20 ans, un caboteur arrivait de Madagascar chaque semaine avec ses tomates, des oignons entre autres marchandises. Depuis législation européenne oblige, la tournée a été coupée (Pourtant l’Europe qui enquiquine de contraintes cumulées le petit pêcheur local, édicte des dérogations et ne met pas de bâtons dans les roues quand il s’agit de laisser les thoniers seneurs piller plus près des côtes !) ! Depuis, alors que les beaux parleurs postillonnent depuis toujours que la port de Longoni a vocation à devenir un hub régional, c’est à peine si on voit un début de commencement... Même pas capables de faire un dépôt pour les thons qui seront stockés à l’étranger (les thoniers immatriculés à Mayotte, optimisation oblige, n'y jettent jamais l'ancre !) ! Depuis, en dehors de Madagascar et peut-être pour des raisons peu avouables, les projets d’échanges, la promotion des circuits courts, avec les Comores, avec le Mozambique, la Tanzanie peut-être, restent vœux pieux et lettre morte !

L’appareil d’État n’assure pas ses missions et les émissaires de la « haute fonction » outremer ont une efficience en rapport. C’est « Je parle bien et je gesticule ! » « Après moi le déluge » et « Je passe au purgatoire pour bénéficier d’une promotion à terme » ! On vient pour deux ou quatre ans, pour faire ses preuves, non celles du dévouement au peuple, mais celles d’esprit de corps. Carriéristes ils tiennent surtout à ne pas se faire remarquer en demandant ce que coûterait le rattrapage ! C’est « Tout va très bien madame la marquise... »... Ils se sont longtemps employé à maintenir le couvercle sur la réalité pour que des vapeurs peu ragoûtantes ne remontassent point à Paris. On s’autorise même le n’importe quoi puisque c'est Mayotte et qu’on s’en lavera les mains après. Ainsi l’argent jeté pour avoir construit une école sur un terrain privé (Chiconi). Aussi le gâchis dû aux malfaçons parce que le maître de l’ouvrage n’a pas assumé le contrôle des travaux ! Encore le gaspillage avec une gendarmerie nouvelle mal implantée, à côté de la précédente sous-dimensionnée (Sada)... Des collèges prévus pour 600 et accueillant le double d'élèves ! Des routes d'une durée de vie trois fois moindre, faites trois fois moins bien et pourtant trois fois plus chères (merci la Colas) !
   
Et pour ce qui serait constructif, des projets restant d’autant plus dans les tiroirs à cause de la rotation des apparatchiks sur les postes... On prend les mêmes et on recommence parce qu'il n'y a pas toujours eu de suivi, de passage de relais...   

Ne parlons pas de développement durable sur une île surpeuplée qui va crever de soif. L’aquaculture, autre exemple, faisait les unes des médias locaux jusqu’à ce qu’on laisse tout tomber ! Quant à évoquer l'autosuffisance avec des importations à hauteur de 98 % !

A Mayotte, l’État est coupable jusqu’aux oreilles !

Et si encore les élus locaux, conseillers départementaux, maires, affichaient une volonté sincère d’aller de l’avant ! Au contraire, suivant l’exemple supérieur, ayant plus que rattrapé et devançant même en cela leurs homologues métropolitains, ils forment une caste qui, par la grâce du suffrage universel, va pouvoir faire bénéficier la famille, les amis, le clan de la manne républicaine... Le pouvoir pour le fric et le fric pour le garder ce pouvoir ! Peu est fait pour la gestion des déchets, la protection des espaces naturels, contre l’implantation sauvage de quartiers clandestins. On vient d’en voir un exemple flagrant avec la réforme des rythmes scolaires : des maires appâtés par les 50€ de subvention par enfant, le complément de 40€ des allocations familiales et qui, pour cette raison, toujours naviguant entre deux eaux turbides, ne tiennent pas à dire qu’en matière d’éducation la priorité n’est pas à des réformes lamentables et non adaptées. La défense de la population serait-elle le dernier de leurs soucis ? 
 
Au niveau départemental, nous pourrions lister (pour ce qui me vient à l’esprit) ces promesses n’engageant que ceux qui les croient :
  • la route nord-sud à partir de Longoni vers le centre-ouest !
  • le développement d’un pôle centre-ouest Chiconi-Sada !
  • l’évitement de la capitale par les hauts, ce qui entre nous ne semble pas l’idéal pour le transit des conteneurs !
  • le traitement des embouteillages pires qu’en ceinture parisienne, par manque de volonté politique pour des transports en commun terrestres ou maritimes depuis Koungou au nord et Dembéni au sud ! 

J'ai hésité longtemps tant je n'y crois plus. Alors tant pis si j'ai spontanément réagi, en improvisant presque. Je n’allais quand même pas passer la journée à rabâcher ce qu’ils font semblant de ne pas savoir et qu’ils vont faire semblant d’entendre. Toujours patiner en dressant l’état des lieux, quelques « y a qu’à » « faut qu’on » pour de vrais cons dont moi qui vous parle, qui ne vais plus voter tant que les règles resteront dévoyées, persuadé qu’il faut abattre ce monde pourri pour en bâtir un de neuf ! 
Et si les protagonistes actuels ne valent pas mieux que les précédents (et leur manque d'envie pour faire changer la donne ne plaide pas en leur faveur...), si les notions de respect, de fidélité, de solidarité, d'honnêteté, d'honneur doivent rester des coquilles vides, qu'ils partent avant qu'on ne les mette dehors... La marâtre France a longtemps renvoyé sa fille Mayotte dans le jardin quand quelqu'un sonnait à la porte. Qu'elle ne la cache plus, qu'elle lui assure des habits décents, c'est tout ce qu'on lui demande !  

Démocratie ou semblant seulement, les assises de l'Outremer invitent à participer. Ou est-ce libérer la parole pour que la tension retombe, pour que le marasme perdure ? Dans ce cas, nos meneurs font erreur car le mécontentement foncier exprimé sur le Net rend le divorce plus visible entre les petits et la politique des dirigeants pour les riches. La bronca qui gronde leur a aussi donné à réfléchir. On sent bien que certaines inflexions politiques traduisent la peur, en haut lieu, d'une révolution de toute façon inévitable.       

vendredi 3 novembre 2017

GUERRE DES DEMOISELLES / 9 contumaces et 1 présent.

 
638 pages sont disponibles aux archives départementales de l’Ariège. 

" Dossier d'instruction de la Cour d'assises de l'Ariège concernant la dévastation de bois, incendies et rébellions.

Vu l’article 241 du Code d’Instruction criminelle ;
Après un nouvel examen des pièces de la procédure, EXPOSE CE QUI SUIT :

L’exécution des nouvelles loix sur l’administration forestière a occasionné des graves désordres dans les arrondissements de St Girons et St Gaudens ; plusieurs procédures ont été instruites contre un grand nombre d’individus. Voici les principaux faits qui résultent de celle dont les individus ci-dessus dénommés ont été l’objet.

Le 17 août dernier, les inspecteurs, sous-inspecteurs, gardes généraux et autres agents de l’administration forestière s’étaient transportés dans la forêt royale de Buzan pour l’assiette des coupes : y ayant surpris trois bergers en délit, deux d’entre eux furent arrêtés, mais le troisième parvint à s’échapper, et alla donner l’alarme aux habitants de la commune de Buzan ; aussi-tôt un attroupement fort nombreux d’individus armés de barres de faux et de fusils parut sur les hauteurs et fit des décharges aux quelles on fut obligé de répondre ; parmi les assaillants furent remarqués Charles Lapeyre Contrich (?), Jean Lapeyre son frère, Pierre Barcilles(?), Laurent Artigues dit Tychnée, Jacques Saulens dit Lapeyre ??????? d’en haut et Jean Moles dit Lancette. Ils forcèrent les deux gardes d’abandonner les bergers et de battre en retraite ; Charles Lapeyre poussa meme l’insolence jusqu’à s’approcher à prendre la croix de St Louis dont ce fonctionnaire est décoré, et de dire qu’il se moquait de ce morceau de fer blanc.

Dans la nuit du 29 au 30 août dernier, une bande de malfaiteurs se rendit dans la forêt royale d’augirein au nombre d’environ quarante personnes, la plus part déguisés et armés ; ils se présentèrent à la cabanne du nommée Jean Maurel dit l’intendant, qui y avait été placé avec d’autres charbonniers pour en faire l’exploitation ; on lui demanda un fusil qu’un de ses camarades s’était procuré et sur son indication on alla le chercher dans une cabanne voisine ; dès qu’on s’en fut saisi on maltraita les charbonniers, on mit le feu aux cabannes, on tira des coups de fusil, et on déroba quatre haches, une bêche et quelques vêtements. Parmi ces malfaiteurs furent reconnus Bertrand Couitre du Compay du falot et Jean Couitre Tray dit Caussé père.

On ne peut douter qu’un concert n’existat entre ces divers individus pour empêcher l’exécution des loix et que dès lors, ils ne se soient rendus coupables du crime contre la paix publique ; lorsque surtout on considère que diverses autres scènes du même genre ont eu lieu, qu’une maison forestière a été détruite et que les habitations de plusieurs particuliers amis de l’ordre ont été dévastées ; mais dans ces diverses occasions, soit à cause de la nuit, soit à cause de leurs déguisements, les malfaiteurs n’ont pu être reconnus

Résumé

En conséquence, Charles Lapeyre Contrich, Jean Lapeyre Contrich son frère, Pierre Barcille, Laurens Artigues dit Tychnée, Jacques Saulens dit Léniv ? Lapeyre ? d’en haut et Jean Moles dit Lancette sont accusés d’avoir en réunion armée de plus de vingt personnes résisté le 17 aout 1829, avec violences et voies de fait, aux agents forestiers agissant dans l’ordre légal de leurs fonctions pour l’exécution des loix, crime prévu et puni par l’article 210 code pénal.
Bertrand Couitre du Compay du falot et Jean Couitre Tray dit Caussé père, sont accusés d’avoir volontairement mis le feu dans la nuit du 29 au 30 aout dernier aux cabannes des charbonniers d’augirein, crime prévu par l’art. 434 du code pénal, et d’avoir pendant la même nuit commis en réunions armées de plusieurs personnes étant porteurs d’armes apparentes dont ils firent usage et de plus à l’aide de violences qui ont laissé des traces de blessures plusieurs vols de fusils, de haches, de hardes et de bêches au préjudice des charbonniers d’augirein, crime prévu par l’article 382 du code pénal combiné avec l’art. 381 du même code. 

Enfin tous les sus-nommés sont accusés de s’être rendus coupables du crime contre la paix publique prévu par l’art. 265 du code pénal pour avoir fait partie d’une association de malfaiteurs contre les personnes et contre les propriétés. 

Tout au moins tous les sus nommés sont accusés de s’être rendus les complices de chacun des crimes qui leur sont spécialement imputés pour avoir avec connaissance aidé ou assisté l’auteur ou les auteurs de ces crimes dans les faits qui les ont préparés ou facilités ou dans ceux qui les ont consommés, crime prévu et puni par les articles 59 et 60 du code pénal.
 
au parquet le 13 février 1830
 
Le procureur général "Bastoully" (?)" 



Autres cartes et photos autorisés : 
1. Ariège Carte Couserans wikimedia commons auteur Basilus. 
2. Ariège les Bordes-sur-Lez 1882 flickr.fr Auteur Eugène Trutat.