mardi 29 août 2017

LES APPARATCHIKS DE L'OMERTA / Mayotte en Danger

Aux enkystés de l’éducation qui prétendent faire avancer Mayotte.

Un monde d'apparatchiks nomenklaturistes ! 

Et surtout, solidarité des corps d’Etat oblige, faire silence sur l’IMMIGRATION, l'OMERTA institutionnalisée !

Certes, tous les enfants doivent être accueillis sauf que ce leitmotiv sans l’exigence de moyens en rapport correspond seulement à du droit-de-l’hommisme, boboïsant, irresponsable... 

Une posture bien commode en fait car le haut-fonctionnaire pourtant déjà privilégié (un État dans l’État) sait que pousser à la dépense c’est compromettre et sa promotion et sa mutation !! 

En parlant de posture, un minimum d’honnêteté pour des gestionnaires de la pénurie consisterait à évoquer la grande injustice avec laquelle la France traite Mayotte plutôt que de les entendre faire chorus pour ressasser à l’envi tout ce que la brave république a bien pu faire pour le territoire ! (pour rappel de cette mesquinerie sans nom, Mayotte pèse 0,7 % du budget national !) 

Mais notre grande servante de l’Etat n’a-t-elle pas clamé que finalement les parents étaient libres de mettre les gosses dans le privé ?..
Un collège privé ne vient-il pas d’ouvrir à guichet fermé, sur Tsingoni, avec des transfuges de l’Éducation Nationale ?  

Madame Costantini, vous êtes d’une constance cynique ! 

caricature http://clipyourphotos.com/bender

PS : dangereuse, complètement dézinguée, la vice-recteur annonce à l'occasion de la mise en service du nouveau lycée, que les jeunes iront faire des stages en entreprise dans les pays voisins, se désolidarisant en cela de L’État qui depuis trop longtemps confond la coopération de zone en termes de "corrupteur" et de "corrompus"... 

UN MANAGEMENT DE POINTE POUR LES PROFS ! / Mayotte en Danger

Aux enkystés de l’éducation qui prétendent faire avancer Mayotte.

Un management de pointe : 

* les chefs d'établissement sont formatés (ce n’est plus de la formation) pour opposer les jeunes aux « vieux » profs bien sûr rétrogrades, pour mettre en concurrence les matières, pour aiguillonner même les enseignants d'une même matière... 

Manager l'enseignement en appliquant les méthodes du productivisme libéral, voilà ce que nous servent les gauchos, ces sinistres crétins (1) enkystés du ministère devenus fachos !

Madame Costantini, vous êtes d’une constance cynique !
 
(1) l’heureuse expression est ou a été reprise par Natacha Polony. 

 Le Daasen dans l'insincérité est aussi mal à l'aise pour gérer la pénurie. C'est pourtant pas sorcier !

REPARLONS-EN DES RYTHMES SCOLAIRES ! / Mayotte en Danger

Aux enkystés de l’éducation qui prétendent faire avancer Mayotte.
 
Emploi du temps, classe de cinquième :
 
* 6 jours de classe ! du lundi au samedi !

* débuts de journée très décalés... à 7h, 9h, 10h, midi ! Parlons-en du rythme scolaire et des « chronobiologistes » de l’idéologie !
 
* collège ouvert désormais de 7h à 16h 40 !
 
* bientôt les 3 x 8 !.. Les "rotations" on sait faire avec des enfants si gentils et dociles n’est-ce pas madame ? 
 
Et elle nous parle, cette auxiliaire à la colonisation, de futurs collèges à 700 élèves, comme d'une normalisation alors que les hauts-fonctionnaires de son acabit ont laissé la situation se dégrader depuis les années 90 !  


A propos des rythmes scolaires à Mayotte, alors qu'avec le nouveau président, les communes ont le droit de revenir sur cette organisation, pourquoi des chaînes, des cadenas, des grilles fermées pour revendiquer la liberté d'abandonner une réforme lamentable et inadaptée ?  

A Ouangani, d'après Kwezi, c'est le vice-rectorat qui a décidé de la reconduite des rythmes ! Les parents, la mairie sont pour l'abandon... le vice-rectorat s'y refuse tout en appelant hypocritement au dialogue... 
Pourquoi cette violence administrative délibérée ?.. une résistance perverse du valso-hollandisme ? 
Cette caste aux gouvernes doit croire que les "mouvements d'humeur", les "mécontentements", les "conflits" (1), toujours renaissants en cette rentrée 2017, relèvent seulement de caprices, d'un toujours plus déraisonnable de la part des Mahorais ! 


SOMMES-NOUS EN FRANCE ? 

Madame Costantini, vous êtes d’une malhonnêteté intolérable car plutôt que de seriner (2) tout ce que la France a fait, pour décliner une célèbre formule de JFK, demandez-vous plutôt tout ce que la France rechigne à faire, trahissant par là même ses principes républicains les plus forts ! 

Madame Costantini, vous êtes d’une constance cynique ! 

(1) mots exprimés dans le journal radio-télé kwezi. 
(2) sans parler d'un vocabulaire dogmatique et abscons en rappel d'idéologies totalitaristes...  

GRATUITÉ DES LIVRES AU COLLÈGE / Mayotte en danger !

Aux enkystés de l’éducation qui prétendent faire avancer Mayotte. 

Gratuité des livres au collège :
 
* pas de livre pour les enfants, pas de livre à la maison (on se croirait à l’époque de Bernard Clavel, 100 ans en arrière et peut-être même au temps de Zola !)
 
* le prof dispose de 15 exemplaires par niveau qu’il doit trimballer en changeant de salle !
 
Madame Costantini, vous êtes d’une constance cynique ! 

http://eduscol.education.fr/numerique/dossier/lectures/manuel/cadre-reglementaire

 BO n° 3, 17/01/2008
 
Le manuel est un auxiliaire pédagogique pour le professeur et une aide pour l'élève.
"Il accompagne l'action du professeur en classe et la prolonge hors de la classe.
Le manuel rassemble à l'intention de tous les élèves d'un niveau donné les connaissances et les méthodes à acquérir. Le professeur trouve dans le manuel des éléments précieux pour la préparation des cours, ainsi que pour la conduite et l'organisation de la classe.
Le manuel doit laisser le professeur libre de choisir les méthodes pédagogiques adaptées aux différents groupes d'élèves. Son utilisation ne le dispense pas de recourir à d'autres moyens.
Dans les différents travaux que l'élève effectue en dehors de la présence directe du professeur, le manuel apporte une aide importante sinon essentielle : en s'y reportant, l'élève peut reprendre les éléments fondamentaux du cours, corriger et compléter les notes prises en classe, consolider et approfondir ses connaissances, s'entraîner grâce aux exercices proposés et signalés par le professeur.
Le manuel fournit en permanence des repères qui permettent à l'élève, par des retours en arrière, de situer ce qu'il vient d'apprendre par rapport à ce qu'il sait déjà. Son utilisation facilite ainsi l'assimilation progressive des notions nouvelles.
Il est également, parmi d'autres, un instrument de liaison entre le professeur, l'élève et les parents, entre le travail fait au collège et celui qui est réalisé à la maison.
Prêté pendant les vacances, il peut faciliter la consolidation des connaissances encore fragiles ou instables et permettre d'aborder plus aisément le programme de l'année scolaire suivante.
Il est donc particulièrement important que l'élève soit progressivement initié à l'utilisation régulière, fréquente, raisonnée et pertinente des manuels qui lui sont confiés. Cet apprentissage permettra progressivement à l'élève d'accéder seul au savoir." 

Au collège
Les ouvrages, depuis la loi Haby de 1975, sont gratuits pour les élèves et les parents avec le prêt à tous les élèves des collèges de tous les manuels scolaires. Ils sont achetés par les départements qui reçoivent une dotation budgétaire de l'Etat . Légalement les manuels doivent être renouvelés environ  tous les 4 ans.

FRANCE où es-tu ?

lundi 28 août 2017

ITINÉRAIRE D’UN ENFANT LASSÉ 2017 (II)

Paris, contrôle de sécurité. Ils ne vont pas défaire le sac isotherme trop bien entouré de bandes collantes. Le préposé passe et repasse dessus un appareil capable sûrement de détecter des matières explosives, comme la douane pour la coke... le pénicillium roqueforti n'explose pas Je ne sais plus qui m’a dit que le fromage à pâte molle ne passerait pas... Ils sont super et souriants, au contrôle ! A ce stade, je ne vois pas ce qui pourrait empêcher le roquefort d’arriver à Mayotte. 

Par contre pour l’embarquement, heureusement qu’ils s’y sont pris tôt parce que côté organisation. On ne dirait pas qu’ils font ça x fois par jour. Par contre, contrairement au débit trop rapide rendant les annonces presque incompréhensibles pour Dubrovnik (une débutante certainement), nous entendons bien « places 30 à 58, porte 31G ». Sauf que cinq minutes après, l’annonce dit d’aller à la 31F... la 31G étant réservée aux chouchoutés « SKY PRIORITY »... Mais nous sommes en république non ? prônant qui plus est l’égalité, la fraternité et Air France est une compagnie nationale non ? Ne cherchez pas à comprendre... en monarchie républicaine, les différences ressemblent beaucoup aux privilèges dont celui de rentrer en premier dans l’avion d’autant plus ridicule que, dans certains appareils, toute la classe loisirs ou économique vous toise en passant à côté. Le dernier passe-droit, aussi, n'est pas mal, celui qui stipule « livraison prioritaire des bagages ». Égoïsme, mesquinerie... Air France sait flatter nos bas instincts !  Ne parlons pas de tous ces pots de colle qui se pressent vers la porte alors que l’annonce ne les concerne pas, comme si l’avion allait partir sans eux ! De la part des agents concernés, la phase relève presque de l’improvisation... Un guichet désert, l'autre embouteillé ! Les chicanes, comme pour l'identité ou le passeport auraient leur utilité. Bref, au vu de cette pagaille, que l’embarquement soit une des causes de retard au départ n’a rien d’étonnant. 

Ce que nous ne savons pas encore, c’est que l’avion est en panne, un problème technique que nous annonce, un peu contraint, un copilote prenant sur lui. Finalement, comme l’appareil en roulage ne peut s’engager sur la piste d’envol, la voix daigne même nous avouer que c’est une défaillance du transpondeur qui nous ramène au parking. Tout rentre dans l’ordre, nous n’aurons pas à transborder et près de deux heures après l’heure, le 777 chargé jusqu’à la gueule mais confié aux bons soins des aiguilleurs sur sa route décolle. Un point positif néanmoins, les hôtesses, en pantalon, une tenue moins stricte et macho que les tailleurs moulants jadis imposés, moins hautes sur pattes, ne font plus claquer les talons aiguilles, ce qui va de pair avec la proximité à l’égard des clients, comme si, par le passé, fortes du droit d’exclure du commandant de bord, seul maître à bord après dieu, elles ne jouaient les adjudants que pour se venger de devoir être au service de la plèbe. 
  
                                                                             Un peu de ça

Une époque où elle vous intimait de fermer le volet d’un ton si cassant et désagréable que je ne savais plus si elle avait dit, même plus bas, un « s’il vous plaît » derrière. Ce 21 août, pour un même vol de nuit, plus personne ne parle du volet alors que le soleil, lui, n’a rien changé à ses habitudes. Mais je médis, en bon Français râleur, arrogant... Comment, pas d’amalgame je vous prie, avec l’attitude du président en Pologne par exemple ! Bien sûr qu’il faut garder son calme et rester content à partir du moment où le troisième avion saura me déposer à destination ! Protester mais non sans raison ! Non mais ! 

La Réunion enfin. Pas question de sortir pour subir un énième contrôle banane, ceinture, appareil photo, caméra, harmonica, ordi, ceinture, chaussures... roquefort ! Sauf que le balisage me fait l’effet d’une souricière : tout est fermé, impossible de prendre l’alternative « correspondance ». Qu’il ne soit pas dit que je n’ai rien essayé... j’arrive à forcer la double-porte pneumatique (comme celle des TGV mais en plus grand). J’ai presque fait « OUF » que le piège se referme quand même.
Une escouade de contrôleurs, l’œil brillant et le zèle en bataille, tous sexes confondus, passe une file de voyageurs la mine basse, fatigués par une nuit à bord, résignés. Les plateaux, le scanneur, le portique, les uniformes... Devant moi, un monsieur peste parce que ce n’est pas une trajectoire buissonnière qui nous a menés là, que par le passé, venant de Mayotte, on subissait ce double contrôle subi comme une marque de mépris par certains, mais que ce n’était plus le cas ; il poursuit avec la situation de l’emploi outre-mer et peut-être une vieille rancune toujours liée au passé et qui les pousse à surjouer. Je compatis, mais sans plus, gardant mes forces pour l'épreuve du roquefort ! Oh mais c’est que je suis prêt à m’empiffrer, quitte à me donner en spectacle, en prenant le temps même de chercher ce quignon qui me reste de l’avion... La jeunette qui scanne laisse passer. Il faut dire que derrière nous, le petit d’une famille vient de faire l’objet d’un contrôle complet et que le père s’obstine à refuser. Un responsable arrive, je les entends dire que ce serait Air Austral par rapport à Air France. Ce contrôle suppose qu’un contact avec l’extérieur serait possible même  cette zone réservée où seuls circulent les employés porteurs d’un badge et les voyageurs... Pourtant à l’arrivée du vol d’Air Austral depuis la métropole, les passagers pour Mayotte entrent bien dans la salle de transit sans passer la sécurité. Si tout s’est visiblement bien terminé pour la famille fouillée (je reconnais le papa grand et fort et en short), je me demande pourquoi nous sommes si mal informés... Y avait-il un panneau explicatif sur les modalités du contrôle ? Qui peut bien savoir les conséquences d’un refus de contrôle alors que d’autres entrent sans montrer patte blanche ? Même sur Internet, c’est la croix et la bannière... sinon page 3, mais ça date de 2011, d’avant les attentats (1)... 



(1) Voir aussi http://www.gouvernement.fr/sites/default/files/risques/pdf/vigipirate-faq-decembre2016.pdf
... pour le contrôle d’accès de lieux ouverts au public, les vigiles et agents de sécurité privée, s’ils sont habilités par l’autorité préfectorale, peuvent effectuer différentes opérations de contrôle :
* faire des palpations de sécurité (c'est-à-dire passer les mains sur les habits d’une personne pour s’assurer qu’elle ne porte pas une arme) ;
* ouvrir et regarder à l’intérieur d’un sac sans le fouiller.
en   dehors   de   la   commission   d’une   infraction   flagrante,   la   fouille   d’une   personne   requiert   sont (sic) assentiment express.
Ces mesures, prévues par le code de la sécurité intérieure (art. l613-2), sont appliquées en cas de circonstances particulières et motivées par arrêté du préfet. elles sont soumises au consentement de la personne contrôlée.
le refus de se soumettre à ce contrôle peut justifier l’interdiction d’accès au site et/ou l’appel éventuel aux   forces   de   l’ordre.   l’interdiction   d’accès   doit   être   prévue   dans   un   règlement   intérieur   et   être clairement affichée à l’entrée du site. l’agent ne pourra retenir la personne qui s’oppose au contrôle que s’il a des raisons de penser à une infraction. Dans ce cas, il pourra faire appel aux forces de l’ordre.

CIEL ROUGE LE MATIN : PLUIE OU VENT... / Mayotte en Danger



"Le préfet Morsi nous a vendu beaucoup de vent..."

Voilà ce que disent les journalistes (une fois qu'ils sont partis...) à propos de ces apparatchiks qui défilent, trop enclins à enfumer la population et par là si comparables aux politiques qui se font élire pour eux aussi, gesticuler et surtout se payer sur la bête.

La sécurité, l'éducation, la santé... l'immigration plombent chacun de ces points.

Le plan Cazeneuve, vous vous souvenez du croque-mort, de l'employé des Pompes Funèbres Hollande, qui nous a enterrés ?.. avec ses promesses...

Les dictionnaires ne vont pas tarder à ajouter une nouvelle définition comme, par exemple:
"Salmigondis de paroles engageant seulement les gogos à les croire et faisant passer les opposants pour des perturbateurs systématiques."

Et maintenant, acceptons-nous d'entendre le trop commode et infantilisant "c'est pas nous, c'est ceux d'avant ?.."



vendredi 25 août 2017

ITINÉRAIRE D’UN ENFANT LASSÉ 2017

On veut se persuader qu’il faut seulement regarder en avant mais en se disant qu’une fois posé on pourra se retourner, c’est déjà un gros bémol mettant à bas les fausses certitudes.

Voyage sans histoire ou si peu que mon mot pourrait ne pas dépasser la ligne habituelle de Jana, une amie de Prague. 
  

Sinon, depuis la barre de Périmont (St-Pierre-la-Mer) où les pavillons et résidences ont bétonné la garrigue, la Méditerranée rayée de bleus bien à elle, qui annoncent un temps de mer sous la douceur du marin, ça donne encore plus de regrets. J’ai rentré les vélos dans la remise et puis, une idée comme ça parce que je les ai pensées plus exposées à la chaleur, j’ai mis un seau d’eau aux plantes de la cour, avant le figuier.
Ensuite le stress est remonté et j’ai encore oublié une cèbe (1) sous la banquette de Citronel, ma maison roulante... Frangine, si tu me lis... il y a aussi de l’eau dans le jerrylewis (2), pardon, le jerrycan... elle vient de la montagne, du Capcir, mais est juste bonne pour les plantes et puis si tu vois autre chose, n’hésite pas ! 

  

Bravo et merci Pierrot, mon neveu toujours aussi gentil et prévenant pour un trajet sans histoire. Il vous a dit qu’on a salué Mathieu Madénian, un des humoristes chouchous de Drucker ? Aussi nature au bar de l’aéroport que sur scène ! Il nous a rappelé son nom en ajoutant « de Saleilles » ! 

  

    

A Rivesaltes ils ont préservé les phœnix de ce ver dégoûtant qui mange les cœurs de palmiers ; je n’ai pu m’empêcher de prendre une dernière photo avec le Canigou derrière... La beauté se révèle-t-elle à ceux qui la cherchent et se refusent à la banaliser pour mieux la trouver ?.. Le trajet ne va pas cesser de me convaincre.
Oh l’Agly ! le Verdouble avec ça et là un trou bleu-vert où il doit faire bon se baigner ! Au sud du sillon du Fenouillèdes, les plis montagneux (jusqu’à 1300 m environ), sont parallèles dans le même sens Ouest-Est, un "froissement" qui a pu accompagner l’érection des Pyrénées. Je reconnais le Paziols de Nougaro, Padern, le bassin de Cucugnan mais avec le soleil de l’après-midi, la forteresse ruinée de Peyrepertuse se devine seulement. Après les Corbières qui m’ont un peu échappé, j’ai vu la Cité de Carcassonne et les éclats brillants de notre rivière malheureusement ternis par le souvenir tragique de Pierre, l’ami de papa, noyé au Paychérou alors que l’été 41 s’annonçait à peine.
Au loin, la dentelle des Pyrénées, quelques névés en contrebas du Montcalm peut-être. Suite du vol : était-ce le Lampy ou un de ces nombreux lacs qui n’étaient pas encore en eau quand une excursion du dimanche emmenait nos villageois à Saint-Ferréol, voilà un demi-siècle déjà... Difficile ensuite de s’y retrouver sans le moindre signe distinctif quand un méandre qui se recoupe presque se propose... Celui-ci je le retrouverai forcément. 

   

L’hôtesse sert la collation, bière et biscuits salés pour moi, rigolos, en forme de pains vraiment miniatures... j’aurais dû noter le nom, pas mal aussi ! France des champs moissonnés ou des prairies fauchées, petites parcelles plus vertes en altitude, peut-être le Périgord Vert vu qu’après c’est un cours d’eau Nord-Sud, pourquoi pas la Vienne... y aura qu’à vérifier pour les deux tours d’une centrale nucléaire. 
  

Loin à droite, l’atmosphère embrumée marque une bouderie d’un océan certainement jaloux des bleus du jour dans le Golfe du Lion. Devant moi mais côté couloir, un avatar de George Clooney, chemise blanche, lunettes de soleil années cinquante, poivre et sel coupé de frais... J’espère seulement que l’escalier que je me suis fait à la nuque marque le « Z » de Zorba (pour ceux qui ont dit « Zorro » !). Mari me le retracera ! A côté de lui, une fille jeune et mince... On pense aussitôt que... mais non. Si à un moment, de ses mains fines elle a fait une danse indienne devant son nez, lui n’a pas bronché : c’était sa façon volubile d’adresser à l’hôtesse une remarque ou une demande dont je n’ai rien voulu ni pu saisir. 

La Loire, ses bancs de sable, ses bras morts. Tours et, au fond, le coude de la Dame de Montsoreau. La forme en demi-stade antique, ovale, pour le parterre du Château de Chambord, plus visible, depuis le ciel, que les jardins à la française, fermés par le Cosson canalisé  sur une façade dite d’honneur étrangement tournée au nord.
Avec la Beauce des chaumes d’or, au nord de la Loire, une mer de nuages s’insinue sous nos ailes. Temps voilé sur Paris, avec 22 degrés, annonce le pilote. Sur son pantalon marine (ceinture jaune d’œuf), le latin lover ajuste une veste myosotis indéfroissable, sortie du coffre à bagages. Plutôt pressé, il arrive à doubler une paire de personnes. Il n’a en main qu’un portable et une tablette. J’ai pas vu ses godasses mais comme il voyageait en classe éco... un clone, une imitation, ne valent jamais un original, avec chaussure à son pied, lui, toujours, n’est-ce pas George ? 

Une porte-escalier donne sur le tarmac. La veste claire de Clooney remonte déjà dans l’aérogare quand je vois derrière encore une bouille connue : crâne dégarni, barbe de trois jours, mais oui c’est Demaison (3), un acteur. décidément qu’est-ce qu’ils ont tous à regagner la capitale encore en août ? 


(1) oignon doux, spécialité de Lézignan-la-Cèbe (Hérault)
(2) Jerry Lewis décédé le 20 août 2017.
(3) vu le 23 août à la télé dans « Le Petit Nicolas ». 

Photos autorisées : 
2. Mathieu Madenian 2016 Author Georges Biard / commons wikimedia. 
5. Méandre de Luzech (Lot) Author Torsade des Pointes.  
6. George Clooney Tomorrowland / Flickr.  
7. François-Xavier Demaison Césars 2017 Author Georges Biard / commons wikimedia. 

jeudi 24 août 2017

MAYOTTE VUE DU CIEL (2) / Florian 11 ans bientôt.

ULM à Mayotte 23/08/2017 
Voici l’aperçu du circuit : passage au-dessus des plages de Moya : Moya 1 et Moya 2.




Ensuite passage au-dessus du lac Dziani Bôlé avant le rocher de Dzaoudzi à l’arrivée des barges. 






mercredi 23 août 2017

MAYOTTE VUE DU CIEL (1) / Florian 11 ans bientôt

ULM à Mayotte 23/08/2017 Visiter Mayotte dans les airs est une expérience à ne pas rater!
Le départ s’effectue désormais à Petite-Terre. Étant donné que la base ULM de Dapani est fermée depuis Janvier 2017, il faut aller à Mamoudzou avec le peu d’essence restant à cause de cette grève de TOTAL. Et comme il est risqué de se garer à Tzoundzou 2 à cause des bandits... Et oui ! Cette grève c’est le paradis des voleurs ! Obligé de se garer àTsararano et de prendre le taxi jusqu’à la station essence de Tsoundzou 2 puis un autre taxi pour la barge, traverser vers Dzaoudzi et encore le taxi vers l’aéroport pour trouver la base ULM et enfin payer.  



 Même dans le hangar il n’y a pas beaucoup d’essence, six bidons d’essence et il en faut 2 à chaque ravitaillement toute les 2h 30min. A cause de cette grève les routes de Mayotte sont à l’agonie. Le premier de nous trois à monter dans l’ULM c’est moi, et il y avait des équipements : vestes,casques avec micro, poches à gilets de sauvetage, harnais et ceinture de sécurité. La phase de décollage commence, il faut d’abord écouter les conditions météo,attendre l’autorisation d’aller sur la piste, celle du décollage avant de mettre les gaz. 




mardi 15 août 2017

lundi 14 août 2017

IL DESCEND DU CAPCIR, L'AUDE... / Occitanie, Pays Catalan

Il descend de la montagne, l'Aude... 
Long de 224 kilomètres, l'Aude qui a tant fait parler de son delta prend sa source à 2150 m d'altitude, sur le versant oriental du Carlit, commune des Angles, dans ce pays suspendu et rude qu'est le Capcir (1) autrefois nommé Pais de la muntanya d'Auda.

Vers le sud-ouest, à gauche le lac d'Aude sous celui, plus important, des Bouillouses où passe la Têt.

Les surnoms de Petit Canada ou Petite Sibérie (un des derniers refuges en Europe occidentale d'une plante boréo-arctique, la ligulaire de Sibérie) disent tout des rigueurs de l'hiver sur ce plateau couru par le Cers localement appelé Carcanet, un vent fort et froid venu du nord.

Après le Roc d'Aude (2325 m), juste un nom, il faut gagner le Mont Llaret (2376 m) pour se dire que l'Aude, notre fleuve, notre rivière, naît là. A nos pieds, le petit lac ne portant pas pour rien son nom "d'Aude". Entre les arbres nains et la pierraille, les fleurs, tournant le dos au vent frais, témoignent de la vie qui s'accroche...


Si son pied de marcheur attendri évite, bien sûr, d'écraser ces bouquets divers qui chantent la vie, à l'heure où l'offre touristique, d'été et d'hiver, se croit obligée, concurrence oblige, de proposer toujours plus d'activités farfelues, le visiteur se doute qu'il y eut un passé avant les sports d'hiver. A voir les vaches dans les prairies d'altitude et en bas, les parcelles bien marquées, ces meules de foin roulé, sans parler du vieux village qui n'a plus que son clocher et la porte d'un vieux casteil pour témoigner des temps anciens, il doit savoir que jusque dans les années 60, le pays était pauvre, les gens encore ici vivaient d'un peu d'élevage, de pommes de terre et de braconne. Depuis 1900, les conditions difficiles, l'exode rural ont divisé la population par deux et pour retenir les jeunes, s'inspirant de l'expérience des Pyrénées centrales, le maire d'alors, Paul Samson, lança la station des Angles. On aménagea les granges pour loger les premiers skieurs ; Arthur Conte raconte qu'un paysan rieur lui fit sonner un trousseau de clés sous le nez, ravi de louer deux chambres et de gagner ainsi autant que s'il vendait cinq vaches !  

Vue vers le sud-est : au deuxième plan, le lac de Matemale ; derrière, la neige du jour sur le Cambre d'Ase et le Pic Redoun peut-être. 

Le progrès, même s'il faut s'en prévaloir non sans réserves, ce sont aussi les lacs créés de Matemale et de Puyvalador, prenant sur les surfaces cultivables. Sinon, la vieille dame de la pêche à la truite (2,60 € / pièce) a bien dit qu'elle n'avait jamais connu un mois sans neige, aux confins du Capcir et du Conflent.

(1) passé du comte de Cerdagne aux rois de Majorque, d'Aragon puis d'Espagne avant d'être rattaché, avec le Roussillon, à la France par le Traité des Pyrénées (1659).  

Sources : Capcir, Les Angles, wikipedia. 
http://www.lesangles.com/fr/culture-et-traditions/si-les-angles-metait-conte/50-ans-d-histoire

mercredi 2 août 2017

IMPRESSIONS DU SOIR / Saint-Pierre-la-Mer








SÈTE, UN 15 JUILLET / Mon Languedoc...

  

Qui, mieux que Paul Valéry, et avec quelle modestie, sut insister sur la grande influence des origines géographiques dans la convergence des forces qui comme par l’effet d’une chimie magique et inexplicable, arrive à précipiter le génie, l’art et l’esprit dans une enveloppe humaine ? (1)

Comment ne pas imaginer le poète, depuis le Mont-Saint-Clair, adressant sa soumission et sa révolte d’Homme à la Mer tant aimée, un jour de Grec et de marinade (vent de NE et embruns)... 
  

Ce ne sont pas les éclats de Stentor mais la voix est sûre, charpentée, bien que soumise aux forces d’une nature faisant si peu de cas de notre espèce, mais mue aussi par une énergie propre à arrêter la vague au moment où sa transcendance ne peut que déferler... Je veux croire que la tessiture n’est pas plus emphatique que datée... Ce n’est pas le ton affecté de la culture, travaillé pour se fondre dans un milieu de précieux, riches et oisifs, de conserve avec un monde définissant non sans prétention un who's who des arts et des lettres à son image. Ce n’est pas le débit haché, souvent coupé par la toux (il roulait ses cigarettes), de l’écrivain devant travailler pour vivre, mal à l’aise parmi les rentiers.
Sa voix est celle de la nature, de la naissance dans une famille modeste, méridionale avant tout. L’accent n’a pas encore trahi le Sud, ne dépareillant pas au berceau méditerranéen : le père est corse, la mère génoise, ils vivent à Sète... Et puis, quelle sincérité peut-on exprimer si on parle parisien à la Mer originelle, matrice de civilisations ? Aussi, c’est sûrement par rancœur que Paris continue de phagocyter et d’assimiler la province. A moins que ce ne soit l’amertume refoulée d’un esprit trop rebelle et indépendant qui me fait digresser à ce point... On se veut comme les autres mais différent, sociable mais solitaire... et on ne fait qu’imiter Valéry qui eut l’occasion de se définir ainsi... 


Il n‘empêche, l’autre jour à Sète, face au môle Saint-Louis, au pied du cimetière marin où il repose, c’est un pays, un Sétois, un Paul Valéry proche, loin de la pompe de la capitale que je retrouve. Au milieu du rond-point, les mots, le ton intime, à l’opposé d’autres, somptueux mais d’une froideur de pierre tombale, témoignent de l’amour insondable d’un enfant bien de « l’île singulière » pour notre mer glorieuse : 

« ... je remonte le long de la chaîne de ma vie, je la trouve attachée par son premier chaînon à quelqu'un de ces anneaux de fer qui sont scellés dans la pierre de nos quais. L'autre bout est dans mon cœur... »
   


Discours au collège de Sète à l’occasion de la distribution des prix / 13 juillet 1935 / Œuvres T. 1 p. 1438 / Paul Valéry. 

   

(1) Sont-ce les imbéciles heureux qui sont nés quelque part comme le chanta, de façon univoque, un autre Sétois célèbre, Brassens ? 

Note : cette interprétation n'engage que son auteur...  

photos autorisées commons wikimedia : 
1. Portrait Paul Valéry. 
2. Sète, le môle Saint-Louis auteur Christian Ferrer. 
3 & 4. Sète, Monument à Valéry, rond-point du môle. Author Fagairolles 34. 
 5. Sète / Lycée Paul Valéry / Author Fagairolles 34. 

TÉLÉ D’ÉTAT, INFO ORIENTÉE, SÉGRÉGATION CACHÉE... / Mayotte, France en Danger




Les reportages ludiques qui n’ont rien à voir avec l’actualité fleurissent pourtant lors des journaux télévisés : le soporifique des infos à la télé va de pair avec la désinformation toujours plus pesante des médias libéraux. Nous avons droit, en effet à une propagande d’État de plus en plus grossière pour entretenir la léthargie du bon peuple.

Grand messe du 13 heures ce mardi 1er août 2017. Sans parler du revirement gouvernemental à 180 degrés entre libéralisme et communisme pour les chantiers navals à Saint-Nazaire, après la page tourisme dans les Alpes, celle plus lointaine sur les lémuridés de Madagascar.  
Nathanaël de Rincquesen, le présentateur, annonce « ... Les lémuriens, des primates que l’on ne trouve qu’à Madagascar... ». En écho, Marc de Chalvron, le grand reporter de guerre sur le front de la déforestation dans la Grande Île, rappelle «... il en existe 112 espèces qui ne vivent qu’à Madagascar... ». Et d’assaisonner son propos de baroudeur cocardier en mettant en scène la présence de touristes bien français puis celle de ce compatriote qui a su, en quinze ans, replanter des essences d’origine et constituer une réserve de makis non loin d’Antananarivo la capitale.
C’est mimi, les lémuriens... C’est innocent, ces journalistes qui ne sauraient pas préciser qu’une sous-espèce de maki, Eulemur fulvus mayottensis, vit aussi, comme son nom l’indique, dans une île française, non loin, parce que ces animaux sont aussi présents à Anjouan, également dans l’archipel des Comores...

https://fr.wikipedia.org/wiki/Maki_de_Mayotte

De là à penser que le touriste où l’entrepreneur métropolitain à Mada valent mieux, à l’instar du maki, de la déforestation, de la pression anthropique, que les Français à Mayotte... Mais non ! ne dérivons pas vers le procès d’intention, par dépit, rancœur ou susceptibilité ! Et puis ne nous laissons pas aller à parler de fils à papa à la solde du système concernant nos deux journalistes à particules qui ne doivent leur notoriété qu’à leur talent propre...

Arrête avec tes psychoses de mal-aimée !  Mayotte, tu cries trop fort !