jeudi 20 novembre 2014

Aude & Languedoc / « LES VOICI REVENUES, COURSAN, TES GRANDES HEURES...»

« LES VOICI REVENUES, COURSAN, TES GRANDES HEURES...» C’est par ces vers que Jean Camp, auteur et poète sallois amorce son prologue pour honorer Coursan où se joue Le Cid de Corneille... (Coursan était connue, je crois, pour donner des représentations théâtrales et des concerts de renommée au moins nationale. Je me demande aussi si Coursan n’a pas été nommée capitale du vin ?). 

                                                                 Vue de l'Aude vers l'amont
 
Le fleuve Aude est intimement lié à Coursan : le pont, le mur pour protéger le quartier de la Barque, les crues dévastatrices, accessoirement les litiges avec Cuxac, en amont... mais aussi la fertilité remarquée de la plaine du temps où on cultivait les céréales...    

                                                             Notre Dame de la Rominguière

COURSAN / Eglise dédiée à la sainte Vierge / ancien fief royal / sénéchaussée de Carcassonne.
Villa corcianum 933,  Castrum de Cortiano 1195,  Castrum de Corciano 1265, De Curciano 1364, Corsien 1382, Corssan 1402, Corsa 1468, Coursan 1781, Cursà (vulg.) (1) 


Si les historiens sont d’accord pour penser que Coursan n’existait pas à l’époque romaine, le Lac Rubresus recouvrant encore son site, ils le sont aussi pour attribuer l’origine du lieu à un propriétaire de domaine gallo-romain nommé Curtius plutôt qu’à une Via Curtia, variante plus courte de la Via Domitia.  
La plaine est donc une construction de l’Aude, ce fleuve dit-on parmi les plus travailleurs de France (2). La Clape fut une île et sur certaines cartes le Pech Celeyran, à l’est de Coursan, figure en tant qu’îlot. La première partie des notes illustre ce travail de comblement qui a parfois enterré le rez-de-chaussée des maisons.

   
                                                            Vue vers l'aval depuis le pont SNCF

Canal de Cuxac à Lespignan communes de Cuxac et de Coursan
La Carbonne, nouveau lit de l’Aude , fin XVIII 1775
Etang de Coursan aujourd’hui désséché 1329
l’Île L’Isle 1768
La Lubane anc salines 1048 « las Seignes » jadis la Lubane 1768
La Mayral ruisseau « Alha Mayralh » 1537
Le Passelis rigole alias canal de Grand Vignes déverse ses eaux sur Campignol, à Coursan et à Narbonne.
Pontcerme ferme 1352 (passage de la Via Domitia des Romains). 
Porte-Notre-Dame lieu dit Coursan 1768 Canal des Portes rigole Coursan
Saint Sébastien anc jardin «L'Orte de Sant Sebastia « 1579 / Les Salines lieu dit ; en 1218 il existait 14 salines au terroir de Batipalmes
Canal des Trois Ponts rigole d’arrosage Cuxac et Coursan
Etang Salin Vinassan et narbonne, restes du lacus Rubressus, desséché 1585 grâce au canal Ste Marie, ‘salines mentionnées en 844 estang salin ou marais de la Clape 1680. Le canal de l’etang-Salin ou de Ste marie prend à Coursan le trop-plein de la riv Aude, arrose les bases plaines de Coursan (A l’estang 1768), Armissan (Tot lo lonc de l’Estanh 1537), Narb et se jette dans l’étang de campignol au roc de Conilhac

Autres mentions pour Coursan :
Coutelle ferme Coutel XVIII
Les Faisses autrefois l’orte Nalguier 1768
Font-Sabatière lieu dit 1537
La Française ferme 1763
La Gare lieu dit  anciennement « Tres Gourgs » 1768 (voir prade des Prud’Hommes)
Granselve ferme  1265
Les Homs lieu dit « Als Homs » 1536
l’Horte écart  Ort de saint sébastien ou Ort de Nouvel anciennement appelé Gordenal 1768
Gui ferme  1763
La Bastide d’En-Gasc lieu dit 1579
Luzerdat ancien fief et par extension aussi à Cuxac 1768
Maira lieu dit 1326.
Notre Dame de la Romiguière anc confrérie et chapelle 1606
Ombret, ferme 1763
le Pas-du-Loup lieu dit  Pas del lop 1537
Pech de Cours lieu dit 1218 ou Pas de Layssède 1768
Peyreficade lieu dit entre Narbonne et Coursan « Peyra ficada » 1453
Les Ranes lieu dit 1768
Razimbaud moulin à vent 1807
Ricardelle ferme alias Ricardelle de Lautrec
Ronis lieu dit Ronis anciennement Pech d’Arènes 1768
Rotecas lieu dit 1264
Saint-Blaise chapellenie 1791 / Saint-Etienne lieu 1768 dit anc Saint Estève 1534
Sainte-Marie lieu dit  Saincte Marye 1579
Saint-Firmin lieu dit 1218 / Saint-Gibon lieu dit (es un singé aco, non ?)
Souc lieu dit
La Tour ferme
Vié ferme
La Vinassane lieu dit

(1) A noter que le « vulgairement parlant » de Sabarthès concerne la langue occitane dans sa variante languedocienne, ce qui dénote peut-être de la part d’un auteur qui aurait aussi publié en occitan, un concours plus français pour cette commande de l’Instruction Publique nationale. 
(2) A partir de Moussoulens et jusqu’à la mer, la pente n’est plus que de 0.34 m au kilomètre et les sédiments se déposent exhaussant le lit du fleuve... l’Aude, avec ses crues qui submergent rapidement la plaine, est notre Huang-Ho à nous...  

SOURCES : Vilatges al Pais / canton de Coursan / Francis Poudou et les habitants du canton / 2005. Pour les anciennes mentions des villages, la bibliographie mentionne expréssément le dictionnaire topographique de Sabarthès.

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